Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

HISTOIRE, PATRIMOINE, PEINTURE, SCULPTURE, PERFORMANCE,

MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? » PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020

MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020
MUSEE DE L’IMAGE, EPINAL  EXPOSITION  « LOUP ! QUI ES-TU ? »  PROLONGATION JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE 2020

 

Les élèves en parlent : Mircea Cantor, "Deeparture", 2005 Une œuvre vidéo, collection du Frac des Pays de la Loire, prêtée dans les Lycées et CFA de la région. - avec les élèves de l'option Arts plastiques Spécialité du Lycée Grand Air, La Baule-Escoublac (44) - L'Art en valise 2017-2019 aborde le thème du duo, du couple ou du collectif dans l'art. Cette installation vidéo de l'artiste Mircea Cantor questionne à sa manière ces notions. Le loup et la biche. L'œuvre et le spectateur. L'homme et l'animal. Le visiteur est au cœur d'une relation troublante. Face à face ? Duel ? Cohabitation ? Il se trouve lui aussi, comme pris au piège.

 

EXPOSITION « LOUP ! »  - INTRODUCTION

 

Loup ! Qui es-tu ? À la simple mention de son nom, certains frissonnent déjà. Difficile, aujourd'hui, de porter un regard objectif sur un animal duquel on a tant dit et médit. Plus qu'un loup, c'est une image de loup qui apparaît : celui des contes et des fables, le loup dont on nous menaçait lorsque, enfants, nous n'étions pas sages, la bête monstrueuse avide de chair humaine, symbole de nos peurs les plus archaïques. Un loup qui parle comme un homme et dont il porterait les vices et défauts. S'il est si compliqué de se représenter un loup simplement pour ce qu'il est, c'est en raison du lourd poids culturel qu'il porte sur ses épaules depuis plusieurs siècles. Sa réputation, sulfureuse, le précède presque toujours.

 

Depuis le Moyen Âge, le loup se taille une place de choix dans le bestiaire européen fondamental. Aux côtés du renard, de l’ours et du corbeau, il compte parmi les animaux les plus chargés de significations. Parfois admiré, le plus souvent craint voire détesté ou ridiculisé, le loup suscite tous les sentiments hormis celui d’indifférence. Au récit des sombres faits divers, souvent déformés et amplifiés, s’ajoutent les innombrables contes, fables, légendes, chansons et dessins animés dans lesquels il tient le rôle-titre, pour le meilleur et surtout pour le pire.

 

Alors que la question du retour du loup en France depuis 1992 est plus que jamais d’actualité, le musée se penche sur la construction du loup culturel. Celui qui habite notre inconscient collectif et dont l’image se transmet de génération en génération.

 

Comment le mythe du loup s’est-il construit ? Sur quelles bases la fameuse « peur du loup » s’est-elle forgée en Occident ? Découvrez l'aventure culturelle de cet animal à travers l’étude des estampes populaires françaises : témoignages des regards portés sur le loup, ces imageries sont aussi, de par leur large audience, de puissants agents de construction et de diffusion du mythe. D'autres œuvres, issues de la culture savante, enrichissent le parcours de l'exposition.

 

LE PROJET – COMMISSARIAT JENNIFER HEIM

 

GRAPHISME DE L’AFFICHE ET SCENOGRAPHIE : MARIE TEYSSIER

 

▪ L'exposition prend place dans six espaces d'exposition temporaire, sur une surface totale de près de 320 mètres carrés. Chaque espace est identifié et consacré à une problématique.

 

▪ Au sein de chaque salle se succèdent diverses sections, liées les unes aux autres dans un parcours cohérent. Chaque section porte un titre inspiré des expressions populaires sur le loup ou tiré de textes connus, par exemple des Fables de La Fontaine.

 

▪ Chaque salle se distingue par une ambiance différente, portée par une scénographie adaptée. Les deux plus grandes salles sont accompagnées d'une ambiance sonore. En plus, des bornes sonores jalonnent le parcours pour écouter contes et fables.

 

▪ Problématique : Quel(s) loup(s) dans l'imagerie populaire française ?

 

Différence entre le loup animal et le loup culturel. C’est le loup culturel, tel qu’il s’est construit et apparaît dans les images populaires, qui nous intéresse.

 

Au travers de cette recherche seront abordées des problématiques transversales. L'imagerie populaire est le biais par lequel la figure du loup sera ici étudiée, mais les conclusions auront une portée plus générale :

 

→ comment peut-on lire, à travers l'imagerie, la construction du mythe du loup ?

 

→ et ce faisant, comment, au travers de l'imagerie populaire, s'est forgée la peur du loup en Occident ?

 

▪ Les images populaires issues du fonds du Musée de l'image constituent l'objet d'étude principal de l'exposition. Il s'agit majoritairement d'images éditées au XIXe siècle. L’imagerie populaire est à la fois un des témoignages et un des vecteurs du loup en tant qu’archétype culturel européen = témoignage, car à travers l'imagerie se lit la manière dont le loup est perçu, et vecteur car elle a relayé et participé elle-même à la construction de ce mythe.

 

Le mythe, protéiforme, s’est construit en Occident pendant 2000 ans et ce par des biais différents. Il peut donc aussi s’appréhender par des biais différents. S’intéresser au sujet tel qu’il apparaît dans l’imagerie, c’est se pencher sur un de ces biais, sans prétendre à l’exhaustivité. L’imagerie populaire n’est qu’une des très nombreuses fenêtres par lesquelles le sujet peut être abordé.

 

▪ D'autres œuvres viennent enrichir le parcours. Beaux-Arts, arts décoratifs, musique, spécimens d'histoire naturelle, documents d'archives, vidéos, extraits sonores, pièges à loup, ouvrages illustrés, estampes savantes, costume, sculptures, articles de journaux contemporains, etc.

 

Ces œuvres sont convoquées dans l'exposition :

 

  • soit pour relier l'imagerie populaire à un contexte culturel ou historique plus large, et la replacer dans un réseau d'influences et d'inspirations
  •  
  • soit pour aborder des points absents de l'imagerie mais estimés devoir être nécessairement présentés dans l'exposition

 

PARCOURS DE L’EXPOSITION

 

SALLE 1 : « Nuisible de son vivant, inutile après sa mort »

 

Les rapports entre l'homme et le loup

 

Le loup côtoie l’homme depuis la préhistoire. S’adaptant à des milieux différents, il est présent pendant longtemps dans tout l’hémisphère nord. Aussi, de nombreuses civilisations ont observé le loup, s’en sont fait une idée et lui ont prêté des symboliques. Les Indiens d'Amérique le vénèrent pour sa force et sa bravoure. Les Romains l'honorent : c'est une louve qui, selon la légende, aurait allaité Romulus et Rémus, fondateurs de Rome.

 

La puissance et la sauvagerie du loup suscitent en revanche plus souvent peur et révulsion. Cette détestation millénaire pour le loup naît au moment où l'homme devient agriculteur et pratique l'élevage de bêtes. Le loup, s'attaquant aux troupeaux, devient un nuisible qu'il convient d'éliminer.

 

Au péril certain qu'il représente pour les animaux domestiqués et, pire, pour les êtres humains, se superpose la peur chrétienne du loup perçu comme l'incarnation de la cruauté et du Mal.

 

Le loup est jugé non pas tant pour lui-même que dans son rapport à autrui, à l'autre : la bête domestique, l'être humain - et en particulier la femme et l'enfant - pour qui le loup représente un risque tout à la fois réel, fantasmé et symbolique.

 

La frénésie médiatique et imagière qui accompagne l’affaire de la bête du Gévaudan campe le loup comme un monstre. Le loup n’est plus un loup. Il devient une bête, La Bête.

 

Autres sections : Les loups « au carnage », Nuisible de son vivant, Le loup dans la bergerie, Des Brebis au milieu des loups, Les simples sont toujours oppressés, Entre chien et loup, la chair humaine, La Chair tendre

 

▪ SALLE 2 : Cabinet de chasse

 

La chasse au loup

 

Section 9 : Harloup !

 

Considéré comme un nuisible, le loup est chassé et traqué sans relâche. La chasse au loup est considérée comme la plus noble car difficile. La bête ne se laisse en effet pas aisément approcher et est capable de courir plusieurs kilomètres à grande vitesse.

 

De nombreux traités présentent les techniques de chasse. La vénerie, c'est-à-dire la chasse à courre, est une des techniques les plus indiquées. L'incontournable Livre de chasse de Gaston Phébus (XIVe siècle) fait l'éloge du chien, "la plus noble bête que Dieu fit jamais". La chasse du loup de Jean de Clamorgan compte aussi parmi les traités les plus importants écrits à la Renaissance. L'art cynégétique - qui a trait à la chasse - fait la part belle aux féroces confrontations entre chiens et loups.

 

L'imagination de l'homme pour tuer les loups ne souffre d'aucune limite. Aussi de nombreux pièges sont mis au point: piège à mâchoire, etc. L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert y consacre pages et planches détaillées. Au XIXe siècle, la chasse au loup s'intensifie et les techniques se modernisent: fusil à percussion, empoisonnement à la cigüe puis à la strychnine, lui mènent une guerre sans relâche. Tant et si bien que le loup disparaît de France en 1937, date à laquelle le dernier spécimen est officiellement tué.

 

► Section 10 : La louveterie

 

Dès le IXe siècle, Charlemagne crée un corps dédié à la lutte contre le loup - les luparii -, ancêtre de la louveterie réorganisée par François Ier au XVIe siècle. Un Grand Louvetier est assisté par des lieutenants. Seigneurs et ruraux leur versent des primes pour chaque loup éliminé. Certains abus conduisent à la suppression du corps sous la Révolution. Mais les loups prolifèrent... Alors Napoléon le rétablit. La louveterie a largement contribué à l'éradication du loup en France. Aujourd'hui, elle emploie des conseillers cynégétiques chargés de gérer la faune sauvage.

 

A côté, des battues avec les habitants des villages sont organisées, tout comme des primes sont versées pour toute personne ayant tué un loup. Pour preuve, tête, oreille ou patte doit être apportée aux autorités. La loi de 1882 revalorisant les primes est très incitative : l'éradication s'accélère et prend des allures d'extermination

 

▪ SALLE 3 : Marjolaine Leray, Un petit chaperon rouge, livre jeunesse, 2009

 

Travail d'une illustratrice contemporaine autour du conte du Petit Chaperon rouge de Perrault

 

Présentation du travail d'une jeune illustratrice : planches originales, dessins préparatoires et courts-métrages d'animation, en confrontation avec des imageries anciennes.

 

► Section 11 : Marjolaine Leray, Un petit chaperon rouge

 

Née en 1984, Marjolaine Leray s’entraîne depuis toute petite à dessiner de façon académique. Elle se lance dans des études d’arts appliqués à l’École Duperré à Paris, à l’issue desquelles elle renonce à toute tentative de coloriage consciencieux ou régulier. Elle travaille comme graphiste chez Radio France en 2006. Elle passe ensuite deux années dans une agence de publicité.

 

En 2009, elle prend un crayon noir et un crayon rouge pour gribouiller son premier livre : Un petit chaperon rouge. Paru chez Actes Sud Junior, il connaît un grand succès et est désormais traduit en anglais, italien, espagnol et portugais. Il est notamment sélectionné pour le prix du Premier Album à Montreuil en 2009 et le prix Sorcières en 2010.

 

Quelques années plus tard, elle se décide à utiliser de nouvelles couleurs pour Avril le poisson rouge. En 2017 puis 2019, elle signe les dessins de Comme tout le monde et Fantomelette, albums jeunesse écrits par Charlotte Erlih. Récemment installée à Nantes, elle dessine pour la presse et l’édition.

 

Marjolaine Leray propose sa version du conte de Charles Perrault. Un, et non le Petit Chaperon rouge. L’article devient indéfini, le nom perd ses majuscules. Le mythe s’estompe et laisse place à une autre histoire: une fillette vêtue de rouge, dotée d'une personnalité propre, rencontre un loup.

 

Marjolaine Leray utilise les deux couleurs fondamentales du conte. Le noir du loup, le rouge du chaperon. À elles seules, elles expriment et symbolisent. Reprises dans les dialogues, elles se font narratives. Le rouge, envahissant dès la couverture, de victime devient poison glissant dans les sombres entrailles du loup.

 

Derrière les traits aux allures de gribouillages proches de dessins d’enfant se cache une énergie graphique unique. Marjolaine dessine et redessine avec frénésie un personnage jusqu’à faire émerger l’attitude désirée. Les dessins préparatoires témoignent d'une démarche originale : nul repentir, nulle reprise, mais la silhouette à la fois espérée et inattendue qui surgit des précédentes sans pour autant les effacer et sans lesquelles elle n’aurait pu exister. La spontanéité est intacte.

 

De la force du graphisme émerge une expressivité marquée. C’est pour le loup que le travail sur les physionomies est le plus intéressant. Caricature de loup cruel, famélique, au poil dru et noir et à la gueule démesurée, il perd de sa confiance face au cran de la fillette. Celle-ci n'est pas impressionnée par ce loup engoncé dans un jeu par trop répétitif. La peur du loup n'opère plus. Sur une trame traditionnelle rejouant le dialogue bien connu entre les deux protagonistes, le récit prend une autre tournure.

 

Cette version renversée au ton humoristique s’inscrit dans la lignée des nombreuses réinterprétations du conte. Quand à la naïveté du loup, elle le rapproche de ses stupides ancêtres du médiéval Roman de Renart et des contes des frères Grimm.

 

De l’album édité aux premiers essais, en passant par les recherches graphiques, plongez dans un univers bicolore décapant.

 

▪ SALLE 4 : « Promenons-nous dans les bois… »

 

Le loup mis en scène : les contes et les fables

 

Bête à laquelle on attribue des intentions malfaisantes en lieu et place des instincts, le loup incarne voracité, cruauté. Cette charge est exploitée dans les fables et les contes qui, à leur tour, en amplifient le poids et la portée.

 

On distingue les fables des contes, mais le genre de la fable englobe en réalité ces derniers. Une leçon morale conclut en général le récit. La plupart mettent en scène des animaux anthropomorphisés, c'est-à-dire pensant et agissant tels des hommes. De façon détournée, elles dressent un portrait de l'humanité. Aussi chaque animal y campe un rôle défini par ses caractéristiques. Le loup figure en bonne place dans ce bestiaire. Il perd de sa réalité animale pour devenir un personnage de fiction à qui l’on fait jouer divers rôles : la méchanceté gratuite, la férocité ou la ruse déçue, la fourberie, la stupidité…

 

Le terrible loup qui mange l'agneau « sans autre forme de procès » chez La Fontaine, celui qui croque le Petit Chaperon rouge, le loup benêt du Roman de Renart, celui qui montre patte blanche aux biquets chez les frères Grimm, les loups plus récents de Disney et Tex Avery... Tous façonnent l'image culturelle du loup, celle qui peuple nos mémoires. Quel que soit le support, oral, écrit ou illustré, ces histoires pénètrent notre esprit dès l'enfance.

 

Pendant longtemps lues lors des veillées, elles atteignent les couches les plus populaires et entretiennent la « peur du loup ». Pédagogiques, l'école les enseigne. Les imageries populaires contribuent à leur succès : au récit s'ajoute l'image, parfois marquante à jamais. Leur distribution massive en fait de puissants vecteurs de diffusion : les loups sont partout !

 

ambiance sonore : le conte musical Pierre et le loup, Prokofiev, version instrumentale

 

but: plonger visiteur dans la construction culturelle du loup

 

Autres sections : peur du loup, dans la gueule du loup, le loup ravissant, des ennemis sans foi, des faux prophètes, patte pelûe, Messire Ysengrin Le Roman de Renard écrit au XIII°siècle.

 

Qui a peur du grand méchant loup ? L’homme est un loup pour l’homme, Loup-garou

 

SALLE 5 : Mircea Cantor, Deeparture, vidéo, 2005

 

Présentation d'une vidéo réalisée par un artiste contemporain

 

► Section 20: Mircea Cantor, Deeparture

 

L’artiste d’origine roumaine Mircea Cantor s’est taillé une place importante sur la scène internationale, exposant dans de nombreux musées. Il utilise divers moyens d’expression : installation, photographie, objet ou vidéo.

 

Dans la vidéo Deeparture, deux animaux se réveillent dans un « white cube », espace blanc neutre. Il est presque certain que le loup, prédateur naturel de la biche, va la dévorer. La tension monte. L’anxiété gagne le spectateur, immergé dans la vidéo grand format. Pas de mise en scène pour cette expérience dont l’issue est inconnue.

 

C’est cette incertitude qui intéresse Mircea Cantor, la remise en question des rôles établis, des préjugés. Arrachés à leur environnement naturel, en perte de repères, les bêtes qui en temps normal s’affrontent, semblent liées dans un territoire qui n’est pas le leur. Le loup, qui d’habitude se définit davantage par ses relations aux autres que par lui-même, est perçu différemment. 

 

En créant « des sensations avec des images », Mircea Cantor interroge le monde sauvage. Plus largement, il aborde les notions de territoire et d’altérité.

 

▪ SALLE 6 : « Un Loup rempli d'humanité (S'il en est de tels dans le monde) »

 

Le regain d'affection pour le loup. Le loup aujourd'hui.

 

Le loup est traqué et chargé des pires symboles en Occident. Devrait-il se sentir coupable d'agissements dont l'origine est instinctive ? Déjà La Fontaine met le doigt sur l'absurdité de la haine que l'homme voue au loup. A sa suite, les imageries populaires de la fin du XIXe siècle donnent la parole au loup.

 

L'homme rêve d'un monde idéal où loup et agneau vivraient en paix. En attendant, il tente de domestiquer les forces sauvages. Dans un contexte chrétien, cette tentative prend la forme d'une lutte du Bien contre le Mal. Mais un loup reste un loup, envers et contre tout. Sa sauvagerie, symbole de liberté, est parfois valorisée. D'autres qualités lui sont reconnues : dévouement envers les siens, sens de la famille... Le Livre de la jungle de Kipling fait évoluer la vision sur le loup à la fin du XIXe siècle. Le loup ne serait-il pas si abominable ?

 

Actuellement, quel regard porte-t-on sur le loup ? Son absence sur le sol français depuis les années 1930 a apaisé la peur, devenue uniquement symbolique. Le loup figure désormais sur la liste des espèces protégées. La littérature jeunesse et les jouets redorent son blason avec l'apparition de gentils et petits loups. Jugée nécessaire pour réguler l'environnement, la présence du loup en France depuis 1992 déclenche aussi de vives réactions chez les éleveurs dont les troupeaux sont attaqués. La question de la cohabitation homme-loup se repose aujourd'hui avec force. Au-delà, elle interroge l'homme sur son rapport au monde sauvage.

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

▪ Les choix scénographiques soignés faciliteront l’appropriation du sujet : ambiances sonores, textes didactiques et mises en scène de spécimens d'histoire naturelle accompagneront les visiteurs dans l'univers fascinant du loup. Les sujets traités eux-mêmes seront accessibles aux différents niveaux de compréhension des publics, notamment les plus jeunes.

 

▪ Un livret d’exploration. Dédié aux 6-12 ans et au travers d’activités ludiques (quiz, dessin, association d’idées, question ouverte…), il permettra d’interroger les images et thèmes du parcours mais aussi de sensibiliser les plus jeunes sur la manière dont se construisent les idées reçues et les schémas mentaux à travers les images.

 

▪ Un espace pédagogique. Pensé comme un petit salon chaleureux et douillé au centre de la salle 3, chacun pourra découvrir dans cet espace :

 

- des banquettes d’écoute et de lecture pour entendre des contes et histoires de loups ou encore parcourir les Fables de La Fontaine et celles d'Esope.

 

- une table Le jeu des loups et des agneaux réalisée d’après une image des collections datant du XIXe siècle.

 

- des panneaux d’activités invitant les visiteurs de tout âge à « habiller le loup » par le dessin ou à « porter un loup ».

 

Et aussi,

- un livre d’or disponible sur le palier du premier étage permettant aux visiteurs d’y inscrire leur propre définition du loup, en mots ou en images.

 

▪ Des médiateurs en salle. Les personnes en charge de la surveillance des espaces sont formées au parcours d’exposition et peuvent ainsi orienter les visiteurs et leur apporter quelques clefs de compréhension sur le corpus.

 

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Imagerie_d%27%C3%89pinal 

 

L'Imagerie d'Épinal (Vosges) est à l'origine une imprimerie fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin et où furent gravées les premières images d'Épinal en série.

▪ Liste des prêteurs:

 

► Musée barrois, Bar-le-Duc

►FRAC Pays de la Loire, Carquefou

►Musée Jean de La Fontaine, Château-Thierry

►Archives départementales des Vosges, Epinal

►Bibliothèque multimédia intercommunale, Epinal

►Musée départemental d'art ancien et contemporain, Epinal

►Musée des Beaux-Arts, Mulhouse

►Bibliothèque Stanislas, Nancy

►Musée des Beaux-Arts, Nancy

►Muséum-Aquarium, Nancy

►Bibliothèque nationale de France, Paris

►Musée des Arts Décoratifs, Paris

►Médiathèque Françoise Sagan, Paris

►Musée de la faïence, Sarreguemines

►Musée de la vénerie, Senlis

►Bibliothèques de l'Université de Strasbourg

►Bibliothèque nationale et universitaire, Strasbourg

►Cabinet des estampes et des dessins, Strasbourg

► Musée zoologique, Strasbourg

►collections particulières : un collectionneur d'oeuvres d'art, un taxidemiste, etc.

 

A propos de l’artiste et de la vidéo

 

Mircea CANTOR, "Deeparture", 2005 Film 16 mm couleur muet transféré sur DVD Durée : 2’44" Acquisition en 2006 Collection Frac des Pays de la Loire Né en 1977 à Oradea (Roumanie), il vit à Paris. Avant de s’installer en France, Mircea Cantor à passé de nombreuses années à parcourir l’Europe de l’est. Le voyage, le nomadisme identitaire reste un élément important de son travail. Sa relation à l’autre, son interrogation sur les différents environnements auxquels il se confronte forment la base d’une réflexion toujours en mouvement. Dans le white cube d’une galerie, un loup et une biche se tournent autour, feignant l’indifférence. La neutralité de l’environnement réduit leur instinct d’attaque ou de fuite et fait apparaître des émotions plus « humaines » comme la peur et l’incertitude. "Deeparture" est un film muet qui crée le sentiment inconfortable de ne plus reconnaître le fonctionnement de la hiérarchie et de la domination associées à la «nature». L’artiste semble évoquer la performance de 1974 où Joseph Beuys, sans poser le pied sur le sol américain, avait été déposé, enveloppé dans du feutre, à la galerie new-yorkaise René Block, pour partager l’espace avec un coyote pendant une semaine. Contrairement à l’approche symbolique de Beuys concernant la figure de l’artiste vis-à-vis de l’animal sauvage, Mircea Cantor s’intéresse à l’ambiguïté de la domestication, à la fois de la nature et de l’espace artistique, et instaure un climat de surveillance où la confrontation reste irrésolue.

 

INFORMATIONS PRATIQUES  -  EVENEMENTS A SUIVRE

 

Certaines dispositions sont prises afin d’assurer la sécurité sanitaire de tous, et vous aurez à respecter les jauges définies pour chacune des salles. Les bornes d’accueil, livrets de visite, casques audio seront régulièrement désinfectés et du gel hydro-alcoolique sera mise  votre disposition à l’accueil.

 

Le musée conserve plus de 100 000 images françaises et étrangères, du XVIIe siècle à nos jours, soit l’une des plus importantes collections d’imagerie populaire dans le monde. Dans ses salles d’expositions permanentes et temporaires les images anciennes sont mises en dialogue avec d’autres œuvres, estampes, peintures, musiques, photographies et art contemporain.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_de_l%27image

 

LA NUIT EUROPEENNE EST REPOUSSE AU 14 NOVEMBRE 2020

 

Partenariat avec : https://parcsaintecroix.com/ parc animalier

 

« SUIVEZ-MOI JEUNE HOMME » EXPOSITION SUR LES IMAGES DE MODE ET LA PRESSE FEMININE (1850-1939) PRENDRA ENSUITE LE RELAIS DU 17 OCTOBRE 2020 AU 3 JANVIER 2021

 

LE MUSEE DE L’IMAGE

www.museedelimage.fr

42, Quai de Dogneville

88000 EPINAL

TEL 03 29 81 48 30

 

#MUSEEDELIMAGE#MUSEEEPINAL#LOUPYESTU#EXPOEPINAL#

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos

Commenter cet article