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HISTOIRE, PATRIMOINE, PEINTURE, SCULPTURE, PERFORMANCE,

Johari - Brass Band Sammy Baloji

Johari - Brass Band  Sammy Baloji
Johari - Brass Band  Sammy Baloji
Johari - Brass Band  Sammy Baloji
Johari - Brass Band  Sammy Baloji

20 octobre 2020 > 17 janvier 2021

 

Grand Palais, devant l’escalier Clemenceau

 

Voulue et annoncée par le Président de la République française Emmanuel Macron à

Ouagadougou en 2017 puis lancée à Lagos en 2018, la Saison Africa 2020 (initialement prévue de juin à décembre 2020) invitera en France de début décembre 2020 à mi-juillet 2021 à regarder et comprendre le monde d’un point de vue africain à travers expositions et événements sur tout le territoire. La Rmn – Grand Palais s’associe à cet événement en invitant l’artiste Sammy Baloji à concevoir deux sculptures exceptionnelles pour les socles de la façade du Grand Palais, côté Champs-Elysées-Clemenceau.

 

Ces deux grandes sculptures de 3 mètres de haut, inspirées de grands cuivres, répliques surdimensionnées des instruments abandonnés par les armées coloniales lors de la première révolte des esclaves à Saint-Domingue, et récupérés par ces derniers qui les utiliseront pour créer le Brass Band dans une nouvelle forme culturelle à la fois syncrétique et libératoire. Scarifiés par l’artiste en écho direct aux pratiques identitaires congolaises éradiquées par la présence coloniale, les cuivres sont intégrés dans des structures métalliques de dioramas reprenant la forme de minerais du Katanga (en swahili Joharis signifie cristaux) et font écho à l’architecture du Grand Palais. Deux imposants socles de pierre ornant la façade du Grand Palais, les accueilleront, dépositaires du symbole à la fois triomphal et douloureux de la réappropriation par l’Afrique de sa propre histoire.

 

Sammy Baloji est né en 1978 à Lubumbashi au Congo et vit entre Lubumbashi et Bruxelles depuis 2006. Il ne cesse d’explorer la mémoire et l’histoire de son pays d’origine. Son travail est une recherche continue sur le patrimoine culturel, architectural et industriel de la région du Katanga, ainsi qu’une remise en question de l’impact de la colonisation belge. Son regard critique sur les sociétés contemporaines constitue un avertissement sur la façon dont les clichés culturels continuent à façonner des mémoires collectives et permettent ainsi aux jeux de pouvoir sociaux et politiques de continuer à dicter les comportements humains.

 

Déjà exposé à New York (Museum for African Art, 2009), Washington (Smithsonian Museum, 2010), Londres (Tate Modern, 2011), Venise (Biennale 2015) et Kassel (Documenta 2017), ancien pensionnaire de la Villa Médicis et présenté en décembre dans la salle Foch des Beaux-Arts de Paris dans le cadre du Festival d’Automne (dont il signe d’ailleurs l’affiche), le travail de Sammy Baloji a rejoint les plus grandes collections françaises et internationales. Sa résidence de 2008 2010 au Musée Royal d’Afrique Centrale à Tervuren lui a permis de travailler sur les collections de ce musée commandé en 1897 par Léopold II à Charles Girault... l’architecte du Grand Palais.

Les deux sculptures exceptionnelles, présentées au Grand Palais jusqu’à sa fermeture en janvier 2021, qui font référence à l’exposition universelle de 1900, y reviendront pour sa réouverture, afin de célébrer l’exposition inaugurale du Grand Palais restauré.

 

Œuvre forte et engagée, trait d’union entre le Grand Palais d’aujourd’hui et le Grand Palais restauré, Johari - Brass Band s’inscrit ainsi parfaitement dans la nouvelle vision artistique de la Rmn – Grand Palais mise en place par Chris Dercon, son président.

 

Sammy Baloji est représenté par la galerie Imane Farès.

 

POUR ALLER PLUS LOIN

commissaire : Chris Dercon, président de la Rmn – Grand Palais

Twenty Nine Studio & Production: Estelle Lecaille

Design & production : Grandhomme & Bennani avec Jean-Daniel Bourgeois (KGN)

 

Sammy Baloji, Johari: Brass Band. Etude, maquette, 1/25.

Design & production : Grandhomme & Bennani avec Jean-Daniel Bourgeois (KGN).

Twenty Nine Studio & Production

Architecte: Sophie Dars 

Tous droits réservés 

©2020

A confirmer :

Table ronde autour des sculptures de l’artiste et du devoir de mémoire

 

INFORMATIONS PRATIQUES

grandpalais.fr

Rmn - Grand Palais

254-256 rue de Bercy

75 577 Paris cedex 12

 

A PROPOS du parcours de l’artiste ….

 ACTUALITES -  A VOIR, LIRE, ECOUTER, RESSENTIR … 

 

https://africalia.be/fr/Creatives-work/Livres-photo/Sammy-Baloji

Au sud du Katanga, une des régions les plus riches d’Afrique et qui constitue le cœur économique du Congo, les villes sont nées autour des mines de cuivre et de cobalt. La relation entre l’industrie minière et la population est une relation quasi filiale. Dans ces paysages en friche, Sammy Baloji analyse depuis près de dix ans cette interaction en captant les souvenirs, les espoirs et l’imaginaire de ces enfants de la mine.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lubumbashi

La ville de Lubumbashi compte sur une économie majoritairement axée sur les activités minières des compagnies œuvrant dans les différentes villes du Katanga, qui de fait, possèdent presque toutes des bureaux officiels dans la ville.

 

https://www.jeuneafrique.com/mag/344044/culture/arts-plastiques-transformer-cuivre-art/

Enfant de  « la capitale du cuivre »

« Si, après s’être essayé à la bande dessinée, l’artiste s’est fait connaître avec des images mêlant photographies d’archives et images contemporaines du patrimoine industriel katangais (« Mémoire », « Congo Far West »), son travail récent devient sculpture avec l’utilisation de ce métal qui est à la fois la bénédiction et la malédiction du Congo. Ainsi de son installation actuelle pour la galerie Imane Farès. »

 

Rencontre

Avec Sammy Baloji
Jeudi 3 décembre à 18h30
Entrée libre

 

https://www.beauxartsparis.fr/fr/l-ecole

 

Galerie Imane Fares.

https://imanefares.com/info/

https://imanefares.com/artistes/sammy-baloji/

 

Elle expose et représente des artistes majoritairement issus du continent africain et du monde arabe et soutient actuellement Sinzo Aanza, Basma Alsharif, Sammy Baloji, Ali Cherri, Alia Farid, Mohssin Harraki, Emeka Ogboh, Younès Rahmoun et James Webb.

L’un des principes directeurs de la galerie est l’encouragement et l’accompagnement de pratiques orientées par la recherche et caractérisées par des approches critiques. Elle met au premier plan la collaboration sur le long terme avec ses artistes et un soutien sans faille à leurs projets de création, dont le travail s’étend à un large spectre de pratiques.

 

https://www.fisheyemagazine.fr/decouvertes/actu/congo-fragments-dune-histoire-de-sammy-baloji/

L’artiste Sammy Bajoli explore l’histoire de son pays d’origine. Congo, fragments d’une histoire révèle les traces d’un passé récent enfouit sous la modernité tardive.

 

https://journals.openedition.org/culturemusees/2661

Entretien avec Sammy Baloji

Réalisé par Yaëlle Biro, Metropolitan Museum of Art de New York, et Sandrine Colard, professeure assistante à Rutgers University

 

https://www.artscade.be/estelle-lecaille

Estelle Lecaille est historienne de l’art contemporain et de la photographie, muséologue et curatrice.


Elle a travaillé en tant que directrice artistique de la galerie aliceday à Bruxelles et fut membre du collectif curatorial Komplot durant 6 ans. 

En 2014, elle a fondé mòsso, une plateforme collaborative indépendante des pratiques artistiques contemporaines qui conçoit et soutient des projets internationaux avec les pays du Sud.

Elle y organise notamment le projet dokountin, des résidences croisées d'artistes entre la Belgique et le Bénin.

Depuis 2015, elle collabore avec l'artiste plasticien congolais Sammy Baloji au sein du studio de production Twenty Nine à Bruxelles.

Elle contribue régulièrement à diverses publications comme Diptyk magazine, Afrique In Visu, L'Art Même ou la revue 50° Nord.

 

https://www.festival-automne.com/edition-2020/sammy-baloji-ramba-rules

 

SAMMY BALOJI [Arts Plastiques]

Figure majeure de la scène artistique africaine, multirécompensé pour ses travaux sur l’histoire coloniale et ses traces contemporaines, Sammy Baloji explore de manière renouvelée les mémoires construites entre Afrique, Amériques et Europe, et leurs transmissions.

Après la Documenta 14, les biennales de Venise, Lyon et Sydney, Sammy Baloji est invité par le Festival aux Beaux-Arts de Paris pour sa première exposition personnelle dans une institution parisienne. Autour de plusieurs installations et films, il aborde la question de la transmission et de la généalogie à travers la rumba congolaise, la tradition du kasala et les tentures dites « des Indes » de la Manufacture des Gobelins. À partir de la collection de photographies et d’objets collectés par Hans Himmelheber et d’une performance de Fiston Mwanza Mujila, la vidéo Kasala : The Slaughterhouse of Dreams or the First Human, Bende’s Error relie extraction minière contemporaine et collecte extensive d’objets à l’époque coloniale en réactualisant la pratique du kasala. Ce récit performatif sert à perpétuer le nom des aînés et à célébrer l’Autre chez les Lubas du Kasaï. Par ailleurs, à l’instar du kasala, on retrouve dans la rumba congolaise la pratique de la dédicace. Filmé avec David N. Bernatchez et Kiripi Katembo Siku à Kinshasa, le documentaire Rumba Rules. Nouvelles généalogies révèle le quotidien de jeunes qui perpétuent et réinventent une musique née, sous la colonisation, de la rencontre des rythmes afro-cubains et des sonorités congolaises. Une histoire qui s’écrit entre Afrique, Amériques et Europe. 
––––––
Sammy Baloji est l’auteur du visuel de la 49ème édition du Festival : un photomontage de l'installation qu'il avait réalisé au BOZAR de Bruxelles en 2016 pour l'exposition "Congo Art Works" en collaboration avec l'Africa Museum. Ici la façade Horta du Palais des Beaux-Arts est recouverte d'une fresque inspirée par les motifs traditionnels qui ornent les habitations du village d'Ekibondo.
Il réalise également l’édition limitée 2020 que vous pourrez découvrir sur notre boutique en ligne dans le courant de l’automne.

 

Ecouter :

https://www.franceculture.fr/emissions/continent-musiques-dete-multidiffusion/afrique-15-congo-bolingo-la-belle-epoque-de-la

En cinq émissions, Florent Mazzoleni propose un panorama musical iconoclaste autour des musiques modernes africaines. Il aborde ainsi la belle époque de la rumba congolaise sur les deux rives du fleuve Congo, à Kinshasa et Brazzaville, avant de suivre le courant jusqu’à Dakar, au Sénégal, en quête de vibrations afro-cubaines et d’influences latines mélangées aux traditions locales. Direction ensuite le Ghana, à Accra et à Kumasi, pour évoquer l’âge d’or du high-life, première forme de musique moderne du continent.

 

https://www.artnewspaper.fr/interview/chris-dercon-raconte-son-nouveau-grand-palais

Alors, le nouveau Grand Palais, c’est quoi ?

 

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