Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

HISTOIRE, PATRIMOINE, PEINTURE, SCULPTURE, PERFORMANCE,

LA JOCONDE EXPOSITION IMMERSIVE

LA JOCONDE  EXPOSITION IMMERSIVE
LA JOCONDE  EXPOSITION IMMERSIVE

La Joconde, exposition immersive

10 mars - 21 août 2022

PALAIS DE LA BOURSE  - MARSEILLE

 

« Léonard se mit à faire, pour Francesco del Giocondo, le portrait de Monna Lisa, sa femme […] on peut dire qu’elle fut peinte d’une manière à faire trembler et craindre tout grand artiste, quel qu’il soit. […] Il y avait un sourire si agréable que c’était chose plus divine qu’humaine à voir, et elle était tenue pour une chose merveilleuse, sans différence d’avec la vie ».

Giorgio Vasari, Vie de Léonard de Vinci, 1550

 

Le Palais de la Bourse accueille dans son Grand Hall La Joconde, exposition immersive, une expérience multi sensorielle  entièrement numérique de 600m².

Pourquoi la Joconde est-elle le tableau le plus connu du monde ? Question simple en apparence mais dont les réponses  variées, complexes, surprenantes permettent aux visiteurs d’accéder à une compréhension d’une part du mythe et  surtout de l’œuvre en elle-même, au-delà des faux mystères et des clichés.

L’exposition propose ainsi une re-découverte du chef-d’œuvre de Léonard de Vinci à travers des récits et expériences sensorielles qui s’articulent à différents niveaux :

- la déambulation est ponctuée de contacts avec la « peau-paysage » qui enveloppe l’ensemble de l’espace d’exposition.

Elle immerge les visiteurs dans un lieu inspiré des œuvres de Léonard de Vinci (1452 - 1519) comme la Joconde, la Vierge aux rochers, ou encore la Sainte Anne et propose au public des interactions. Les paysages issus de ces œuvres se composent et interagissent pour créer un univers panoramique animant l’espace. Le numérique, réputé comme médium et format « froid », séduit ici par sa dimension sensible et émotive, avec des textures graphiques inédites.

- différents récits visuels racontent les histoires, les anecdotes, la modernité et le processus qui a fait de cette peinture, l’icône qu’elle est devenue. Le public chemine ainsi dans des narrations visuelles à la fois instructives, sensitives et contemplatives. Six projections numériques en très grands formats évoquent la polysémie de l’œuvre de Léonard de Vinci :

 

1. L’origine du mythe

Au cours de sa vie, Léonard de Vinci a réalisé plusieurs portraits. Au sommet de sa gloire, a 48 ans, il se voit confier la commande du portrait d’une jeune femme, Lisa Gherardini que l’on appelle la Joconde.

Dans ses dessins, ses carnets ou sa peinture, il a cherché à comprendre comment représenter, dans toute sa complexité, la vie. Peinte à taille réelle, la Joconde semble être pour son créateur la représentation la plus fidèle de sa quête.

Léonard de Vinci n’a jamais remis à son commanditaire, Francesco del Giocondo, le portrait de sa femme, il l’a gardé précieusement près de lui jusqu’à sa mort le perfectionnant sans cesse. C’est à ce prix qu’il a su rendre la vie sur un panneau de peuplier, au point de faire « trembler » ses contemporains devant ce miracle.

 

2. Un portrait vivant

Comme d’autres peintres avant lui, Léonard de Vinci place son personnage devant un paysage. Si la tradition italienne privilégie jusqu’alors la position de profil, dans celle venue d’Europe du Nord la vue privilégiée est le trois quart et le regard se tourne vers le visiteur. Le cadrage offre la vue des mains qui prennent vie. Le maître choisit surtout de peindre Monna Lisa avec une expression que peu d’artistes avant lui avaient osé représenter : le sourire. Léonard de Vinci s’est donc inspiré d’autres traditions picturales, en particulier la peinture flamande. Mais parce qu’il a su rendre la vie de son modèle comme nul autre auparavant, il a créé un chef-d’œuvre qui nous fascine encore cinq siècles plus tard

 

3. Sous observation

Chaque année, conservateurs, restaurateurs et scientifiques contrôlent l’état de l’œuvre par des examens visuels et de l’imagerie de laboratoire très sophistiquée. Ainsi on comprend mieux la technique picturale virtuose de Léonard de Vinci, et notamment son célèbre effet de « sfumato » qui donne l’impression de réalité extraordinaire émanant de la Joconde.

En estompant les lignes de contours, l’ensemble des éléments du tableau semblent ne faire qu’un seul corps. Pour lui, les ombres et les lumières doivent se fondre les unes dans les autres et se perdre « comme de la fumée ».

L’invention de cet effet pictural est pour l’artiste l’aboutissement de son travail de recherche et de son observation scientifique du monde.

 

4. Obsession Joconde

De très nombreux peintres rendent hommage à la composition de Léonard de Vinci. Dès sa création, la Joconde fut copiée et imitée. Le tableau n’était pas achevé que le jeune Raphaël trouvait dans la Joconde une puissante source d’inspiration pour ses propres œuvres. Elle le fut ensuite pour de très nombreux portraits de femmes et d’hommes de toute l’Europe jusqu’au XIXe siècle puis au XXe siècle les artistes tentent de déconstruire et détourner ce modèle tout en renforçant davantage encore le mythe.

 

5. On a volé la Joconde !

Ou comment le tableau le plus célèbre du monde a été volé puis retrouvé à Florence avant d’être restitué au musée du Louvre après une tournée d’adieux en Italie. Cette affaire qui a passionné la presse du monde entier a popularisé l’image de Monna Lisa et renforcé davantage encore son mythe.

 

6. Jocondomania

Depuis le vol de la Joconde en 1911, l’image du tableau n’a cessé de se répandre à travers le monde. Son succès grandit continuellement à partir de la seconde moitié du XXe siècle et le visage de la Joconde continue à inspirer les artistes mais également le monde de la publicité. Son image comme son nom se retrouvent déclinés pour des usages aussi nombreux que variés.

Chacune des projections propose des imaginaires différents ainsi que des animations adaptées à chaque contenu :

- des dispositifs interactifs poursuivent cette mise en image et sont destinés à provoquer un engagement du visiteur. Ce dernier peut en effet « toucher » ces œuvres numérisées, les manipuler, en observer le grain et les moindres détails, comme il n’aura rarement pu le faire auparavant.

- les différentes expériences proposées permettent une transmission dynamique des connaissances. Le public vit alors une véritable rencontre avec des chefs-d’œuvre mythiques qui deviennent accessibles à tous. La Joconde, exposition immersive, propose à un large public, par son format, de renouveler l’expérience d’une visite d’exposition et le rapport de chacun à cette œuvre emblématique. L’ambition est importante puisqu’il s’agit d’articuler innovation esthétique, narrative et technologique, tout en étant vigilant à l’accessibilité et l’implication du public. Cette création offre une vision singulière de l’œuvre de Léonard de Vinci, à la fois précise et documentée, ainsi qu’un point de vue artistique fort et original.

Le visiteur peut approfondir et partager ses connaissances sur les sujets développés dans l’exposition par l’expérimentation et l’interaction offertes dans des modules ludiques, séduisants et intuitifs où l’innovation technologique se met au service de l’éducation et de la découverte

Conseiller scientifique : Vincent Delieuvin, conservateur en chef de la peinture italienne du XVIe siècle au musée du Louvre

Coordination numérique et narrative du projet au sein du Louvre : Dominique de Font-Réaulx, conservateur général, directrice de la Médiation et de la Programmation culturelle ; Maïté Labat, cheffe du service Audiovisuel et Numérique ; Maryam Josheni et Estelle Savariaux, chargées de projet audiovisuel

Scénographe : Sylvain Roca

Direction d’exploitation et production numérique : Artisans d’idées

Réalisateur : Nicolas Autheman

Conception graphique : Sabir Studio

Conception lumière : Aura

EXTRAITS DU CATALOGUE

Catalogue à l’occasion de l’exposition, en coédition par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais / musée du Louvre, Paris, 2022 (20 avril 2022) : ouvrage d’environ 160 pages, 160 × 240 mm, 29 €

 

Introduction :

La Joconde, si proche, si loin par Vincent Delieuvin

« On n’y voit rien » ! Ce titre d’un livre amusant de l’historien de l’art Daniel Arasse pourrait facilement venir à l’esprit du visiteur qui entre dans la grandiose salle des États du musée du Louvre où trône la Joconde.

Accrochée seule sur un (trop) grand mur, (trop) haute afin d’être vue par ses milliers d’admirateurs, protégée par une vitrine sécurisée, Monna Lisa est bien lointaine et peut paraître assez modeste et assez pâle lors d’une première rencontre. Pourquoi un si petit portrait de femme, peint il y a plus de cinq cents ans, attire-t-il encore autant de monde ? En quoi est-il remarquable et davantage adulé que tant d’autres sublimes œuvres du Louvre ?

Paradoxalement, l’extraordinaire célébrité du tableau ne l’a pas rendu plus accessible. Le lent et fascinant processus de mythification de la Joconde l’a peu à peu éloignée de nous. Placée derrière un verre au tout début du XXe siècle, gardée à bonne distance après son vol en 1911 puis finalement enfermée dans une grande vitrine depuis 1974, elle est désormais inexorablement éloignée de nous. Léonard de Vinci avait pourtant souhaité créer un tête-à-tête, une interaction directe et immédiate entre Monna Lisa et son spectateur. Mais ce dialogue nous est désormais interdit. On peut le regretter amèrement et l’on pourrait même incriminer les conservateurs du Louvre. Mais il en va de la survie du chef-d’œuvre. Sa suprême notoriété a en effet suscité des pulsions destructrices, comme sa lapidation en 1956, qui, miraculeusement, n’a abîmé que son coude gauche, et, ces dernières années, deux attaques neutralisées par la vitrine.

Alors, comment faire encore aimer ce tableau, comment aider le spectateur à bien l’observer, à le comprendre et finalement à l’admirer ? C’est pour répondre en partie à ce défi qu’est né le projet d’exposition immersive. Si notre époque doit vivre loin de la Joconde, au moins dispose-t-elle de technologies photographiques de très haute définition qui permettent d’observer avec une précision remarquable les moindres détails de sa matière picturale, donnant presque l’impression que l’on entre dans le tableau. En parallèle, les laboratoires d’analyses scientifiques des musées ont mis au point des méthodes d’investigation qui scrutent la peinture et révèlent les étapes du processus de création comme les secrets de la technique. Toutes ces images fascinantes, d’habitude consultées par les spécialistes, sont proposées au grand public, qui peut ainsi approcher la Joconde d’une façon inédite et approfondie.

Pour cela, le visiteur est plongé dans un vaste espace dont les murs constituent une sorte de paysage vivant, inspiré des décors de montagnes et de lacs imaginés par Léonard de Vinci dans la plupart de ses tableaux.

Tout au long de sa vie, l’artiste fut fasciné par les formations rocheuses, la lutte des éléments, la longue histoire de la nature dont il voulait comprendre le fonctionnement et restituer la force et la poésie dans ses derniers paysages peints, celui notamment de la Joconde. Comme Monna Lisa, le visiteur se trouve ainsi transporté dans un majestueux décor brumeux où le regard se perd lorsque les cimes transparentes des montagnes se dissolvent dans l’horizon lointain. Il est ensuite conduit dans un parcours qui lui fait remonter le temps afin de mener une enquête sur l’œuvre à travers six chapitres qui nous rapprochent toujours davantage de l’œuvre, de son créateur et du modèle. [...]

 

« Elle était peinte de manière à faire trembler et craindre tout valeureux artiste, quel qu’il fût »

La Joconde est un des tableaux que Léonard a peints avec le plus de passion pendant près de vingt ans. C’est à son retour à Florence en 1500 qu’il a pu rencontrer son modèle. Lisa Gherardini était l’épouse d’un certain Francesco del Giocondo, marchand de soie bien établi à Florence. On sait qu’en octobre 1503 le portrait était déjà commencé, mais l’artiste le conserva toute sa vie, dans tous ses déplacements, à Milan en 1508 puis à Rome en 1513 et finalement en France en 1516. À sa mort, survenue en 1519, le tableau toujours inachevé passa entre les mains du roi François Ier, qui l’acquit pour une somme prodigieuse.

Pour quelle raison l’artiste se passionna-t-il pour cette image, certes son dernier portrait, mais la simple effigie d’une femme au statut finalement modeste ?

Pourquoi en ces mêmes années avait-il renoncé à peindre le portrait dessiné de la bien plus célèbre et puissante marquise de Mantoue, Isabelle d’Este, pour se consacrer à celui de Lisa ? Il n’y a malheureusement que des suppositions face à ces questions. Le maître avait peut-être noué une profonde amitié avec les Giocondo, mais on ne peut s’empêcher d’imaginer qu’il avait également La Joconde, exposition immersive trouvé dans les traits et l’âme de Monna Lisa une poésie fascinante.

Les analyses scientifiques, qui révèlent souvent des modifications apportées par l’artiste au cours de l’exécution picturale, ont démontré que Léonard a rapidement trouvé sa composition. Assise sur un fauteuil à balustres, dans une pièce ouverte sur un vaste paysage de montagnes, Lisa se tourne vers nous et nous adresse un doux sourire. Tout paraît simple, évident, facile. Il s’y cache cependant une subtile science de la mise en scène. Le maître veut créer l’illusion d’une soudaine rencontre, à la fois réservée et engageante, une invitation à plonger dans les pensées de cette femme. Sur la préparation blanche posée sur le support de bois, il a d’abord tracé les fins contours de sa composition, sans doute à partir d’un grand dessin préparatoire.

Cette tâche vite accomplie, il lui a fallu ensuite modeler peu à peu toutes les formes pour parfaire l’illusion d’une subtile rotation du personnage et faire vibrer son expression. L’exécution picturale est éblouissante de perfection. Son pinceau, qui ne laisse aucune trace, fait surgir d’infimes voiles d’ombre qui creusent les formes irrégulièrement et leur donnent relief et mouvement. [...] 

 

De Monna Lisa à la Joconde

Il est évident que du vivant même de Léonard, le portrait de Lisa del Giocondo était déjà un mythe : l’une des créations artistiques les plus abouties de tous les temps, le chef-d’œuvre du grand maître. Son aura ne cessera de croître après sa mort. En France, on oublie vite l’identité du modèle, le tableau est appelé simplement la Joconde, francisation du nom Giocondo, ce que personne ne sait. D’une certaine façon, l’identité importe peu, car l’image a une portée bien plus universelle qu’une simple effigie historique.

 

L’artiste lui-même n’a-t-il pas sciemment donné à son modèle une apparence plus intemporelle ?

Au-dessus de la robe verte aux manches orange, une tenue à la mode florentine au début du XVIe siècle, il a peint un ample voile de soie transparente dont l’identification et l’interprétation demeurent problématiques. Serait-ce pour atténuer un peu le caractère intrinsèquement daté d’une œuvre ?

On pourrait s’interroger aussi sur une éventuelle idéalisation des traits de Lisa, mais sans certitude. À travers les traits d’une jeune Florentine, appréciée voire admirée, Léonard a voulu peindre une icône de l’humanité, de sa constitution physique, de sa vie physiologique, de sa complexité psychologique insondable et inaccessible. Le sourire, peut-être au départ un jeu sur le nom de famille « Giocondo », qui signifie en italien « heureux », est l’expression la plus ambiguë et la plus humaine. Ce sourire muet nous interroge depuis plus de cinq cents ans, sans jamais livrer de réponses définitives. À chacun sa contemplation et sa méditation, sa rêverie en communion avec la  Joconde.

 

Entretien avec Mercedes Erra, publicitaire

Jérôme Coignard – Que faut-il pour qu’un chef d’œuvre devienne une icône mondiale ? Qu’a-t-elle de plus que les autres, la Joconde ?

Mercedes Erra – C’est complexe, il doit y avoir dans ce phénomène à la fois du fond et de l’histoire. Le temps passé par Léonard de Vinci pour peindre ce tableau sans fin, ce tableau devenu obsession, ce tableau qui a dû intriguer tant de visiteurs de passage venus l’admirer dans son atelier : c’est peut-être la raison historique.

Sa place au cœur de Paris, au cœur de ce qui représente la culture pour le monde entier, au cœur du Louvre, a certainement érigé la Joconde en icône. Et le vol du tableau en 1911 a dû la sublimer : être volée, c’est un peu le summum ! Si j’étais historienne, je rechercherais les moindres détails de l’ordre de l’histoire et des faits.

J. C. – Voilà pour l’histoire. Et sur le fond ?

M. E. – Je crois beaucoup à la culture populaire. « Populaire » ne veut pas dire qu’on tire vers le bas. Dans notre métier de publicitaire, nous polémiquons souvent avec nos clients à ce sujet. Nous pouvons faire des campagnes à la fois très populaires et très intelligentes. Prenons l’exemple des « bébés Évian ». Raconter à quelqu’un qui vieillit qu’il garde toujours en lui ce petit bébé qu’il a été : rien de plus simple et de plus accessible, donc de populaire, et rien de plus essentiel. C’est tout simplement la madeleine de Proust, mais en publicité ! C’est populaire et cela fait son chemin parce que cela raconte quelque chose d’essentiel sur le fond. La Joconde est une œuvre complexe, profonde, qui dit des choses sur l’humain, difficiles à énoncer mais qui concernent chacun d’entre nous.

 

J. C. – Que nous dit la Joconde ?

M. E. – La Joconde, c’est d’abord un enjeu de lumière. C’est donc une œuvre sur la peinture. Comment faire pour que la lumière semble sourdre ainsi, pour qu’elle ne « pète » pas mais qu’elle irradie ? Si Léonard a passé tant de temps à peindre la Joconde, c’est qu’il a tenté de recréer cette lumière, de couche picturale en couche picturale. Mon sentiment est que cette lumière nous livre quelque chose de l’intériorité. On parle du sourire, du regard. Mais c’est à l’intérieur que tout se joue. Pour une publicité Danone, nous avions dit, il y a des années : « Ce qu’il fait à l’intérieur se voit de l’extérieur. » La Joconde, c’est cela : elle nous livre quelque chose de son âme, de l’âme humaine. Et puis, est-elle vraiment une fille ? Est-elle une fille garçon ? Léonard n’est-il pas le roi de la gender fluidity, des siècles avant qu’on invente l’expression ? Cette ambiguïté est intéressante. Peu importe le genre, on touche là à quelque chose de plus profond, de plus universel, à l’humain. Pour moi, la Joconde n’est pas sexuée. C’est passionnant car à la même époque on sent la sexualité jusque dans certaines Madones qui en débordent. Là, Léonard ne nous contraint pas à ce regard.

En quelque sorte il nous fiche la paix avec la sexualisation et l’érotisation fdu corps féminin qui étaient alors de mise. Quelle modernité ! [...]

 

J. C. – Que représente-t-elle à vos yeux ?

C’est une icône, presque un objet pop. Elle exprime quelque chose de notre histoire culturelle européenne, et aussi, alors qu’elle nous vient d’Italie, de notre histoire française. C’est une immigrée, la Joconde ! Nous avons récemment présenté « Picasso l’étranger » au Musée de l’immigration.  Voici maintenant la Joconde, une étrangère qui me semble si bien raconter l’âme et la culture françaises. Nous avons fait un jour une exposition sur la haute couture. Rien de plus français ! Et pourtant, elle est jalonnée d’étrangers. L’âme française réside dans cette capacité à intégrer, contrairement aux Britanniques qui gardent les communautés.

Il y a un peu de Joconde dans la French Touch ! Ou de French Touch dans la Joconde. Elle raconte bien quelque chose de la France

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cette exposition a été réalisée en coproduction avec le Grand Palais Immersif (filiale de la Rmn - Grand Palais) et le musée du Louvre

 

Crédits Visuels

Simulation projection immersive, 2021 © Mardi8_Artisans d’idées/ GPI / Musée du Louvre

 

Activités pédagogiques

L’exposition ouvre la voie à une nouvelle forme de médiation par le biais d’une exposition entièrement numérique, interactive et pédagogique. Toutes les explications et connaissances sont transmises au travers des films, des animations, des contenus interactifs qui la constituent.

La Joconde, connue de tous et toutes, même par les non-initiés à l’art, offre une porte d’entrée idéale pour une éducation artistique et culturelle. L’approche numérique et immersive permet de vivre une expérience particulière qui met à profit nos différents sens et génère une appropriation différente de l’œuvre d’habitude si inaccessible.

Afin de préparer et d’approfondir la visite, des ressources pédagogiques (podcasts, vidéos, sites et livres) sont disponibles sur le site du Grand Palais Immersif ainsi qu’un essentiel de l’exposition. Celui-ci présente et décrit La Joconde, sa place dans l’histoire jusqu’à aujourd’hui, les techniques picturales employées par Léonard de Vinci... Le visiteur y retrouve également des interviews des concepteurs de l’exposition : Vincent Delieuvin, conservateur en chef au musée du Louvre ; Dominique de FontRéaulx, directrice de la médiation et de la programmation culturelle du Louvre ; Roei Amit, Directeur général du Grand Palais Immersif ; Sylvain Roca, scénographe de l’exposition.

Des créneaux réservés aux groupes scolaires sont disponibles :

• de mars à avril 2022 : le jeudi de 10h à 12h30

• de mai à juin 2022 : le lundi et jeudi de 10h à 12h30

(les groupes scolaires sont admis sur réservation uniquement)

Réservation possible sur les sites suivants : Pass Culture, Collégiens de Provence ainsi qu’ADAGE.  Ou par mail à l’adresse suivante :

contact@jocondeimmersive.com

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Le Palais de la Bourse de Marseille

La CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence accueille La Joconde, exposition immersive, au Palais de la Bourse Partenaire naturel de l’entreprise, la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence œuvre au quotidien  pour offrir aux 134 000 entreprises de son territoire les clés pour gagner en performance. Elle stimule, accompagne et promeut la transformation du territoire aux standards internationaux, les filières d’excellence et les grands projets métropolitains.

La CCIAMP soutient par ailleurs des initiatives culturelles et sportives permettant de contribuer à l’attractivité et au rayonnement du territoire. Ce fut notamment le cas avec Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture, MP 2018 ou encore les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

L’ambition de la CCIAMP en accueillant La Joconde, exposition immersive, une première en France et dans le monde, est de contribuer au développement économique du territoire et à son attractivité.

Cette exposition s’inscrit par ailleurs dans la volonté de poursuivre la politique d’ouverture du Palais de la Bourse, siège de la CCIAMP, sur les publics, et d’animer le centre-ville de Marseille.

Le monde économique d’Aix-Marseille-Provence portant par ailleurs la volonté de développer le rayonnement et l’ouverture au monde du territoire, l’accueil de cette exposition inédite au Palais de la Bourse de Marseille prend tout son sens

 

Horaires d’ouverture : du 10 mars au 21 août 2022 10h-20h / fermeture les lundis et mardis de mars, à partir d’avril ouverture tous les jours sauf les mardis nocturne les vendredis jusqu’à 22h fermeture les jours fériés (1er mai) horaires d’été  

Tarifs : 14,50 € TR : 11 € étudiant / moins de 18 ans / demandeur d’emploi / groupe (à partir de 10 personnes) / handicap 5 € : RSA / ASS

Gratuité : moins de 6 ans / handicap 80% /

Carte Sésame / Icom

 

Accès à la billetterie

https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/la-joconde-exposition-immersive

 

Accès :

9, la Canebière 13001 Marseille métro 1 : Station Vieux-Port

https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/la-joconde-exposition-immersive

Palais de la Bourse

9, La Canebière

13001 Marseille

 

#JocondeImmersive#PalaisdelaBourseMarseille#monnalisa#leonarddevinci#microfolies#expositionexperiencessensorielles#tripadvisor#superstardelart#marseillecapitaleeuropeennedelaculture#cultureetplus# 

        

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos

Commenter cet article