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HISTOIRE, PATRIMOINE, PEINTURE, SCULPTURE, PERFORMANCE,

SAM SZAFRAN (1934-2019) OBSESSIONS D’UN PEINTRE

SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE

Exposition "Sam Szafran. Obsessions d'un peintre"

SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE
SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE
SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE
SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE
SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE
SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE
SAM SZAFRAN (1934-2019)  OBSESSIONS D’UN PEINTRE

MUSEE DE L’ORANGERIE

> 16 janvier 2023

 

Trois  ans  après  la  disparition du peintre, le musée de l’Orangerie met en lumière l’œuvre de Sam Szafran (1934-2019).

https://youtu.be/Af4LKTF0w54

 

L’artiste a développé depuis le début des années 1960 loin du monde de l’art et de ses engouements, un œuvre atypique dans le retrait de l’atelier. Par son approche figurative et poético-onirique du réel, il occupe une place singulière, hors des mouvements bien identifiés, et par conséquent peu étudiée dans l’histoire de l’art de la deuxième moitié du XXe siècle.

Précédent

La trajectoire de Sam Szafran n’est comparable à aucune autre. Enfant d’une famille juive polonaise, il a connu pendant la guerre l’ébranlement d’un monde et l’écroulement de l’enfance. La pratique du dessin et de la peinture lui a offert cet ancrage dans le réel qu’une vie menacée par les dangers de l’Histoire lui avait refusé.

En autodidacte, avide de savoir, il a tenu le cap de sa création, retiré dans son propre univers. Dans le secret de l’atelier, Sam Szafran a poursuivi les obsessions dont son œuvre est empli sans détourner le regard. Laissant de côté les débats de son temps, il a choisi la figuration dans une période qui y avait renoncé ou qui l’entraînait dans de tout autres directions. Contemporain des dernières avant-gardes, le peintre s’en est tenu à l’écart tout en les observant avec attention, cultivant un goût pour les techniques passées de mode comme le pastel et l’aquarelle.

Szafran a élaboré un vocabulaire fidèle au regard qu’il portait sur le monde, celui qui l’entourait au plus près : ateliers reflétant ses états psychiques, escaliers en colimaçon devenus labyrinthes, espaces envahis par la végétation, boîtes de pastels métamorphosées par un jeu de perspective…

Trois ans après sa disparition, cette exposition pose un premier regard sur l’œuvre désormais achevé

 

Le chaos apprivoisé

L’atelier de la rue de Crussol

Les ateliers que Sam Szafran occupe à Paris et celui qu’il achète rue Vincent Moris à Malakoff forment plus qu’une série ou un sujet. Il s’agit d’un thème qui traverse l’œuvre de l’artiste, au cœur de sa vie quotidienne, jusqu’à devenir un exercice d’introspection. Regardés, scrutés, analysés, ces lieux fournissent les multiples facettes d’une observation qui prend, sur le papier et sous le bâtonnet de pastel, la forme d’une figuration constamment renouvelée.

L’atelier de la rue de Crussol, petit espace prêté pour un temps par le peintre américain Irving Petlin, se métamorphose en théâtre de ses créations, qu’il décrit avec précision : « On y trouve les motifs qui deviendront récurrents selon les séries : les châssis retournés le long des murs (ici ceux de Petlin), le tub suspendu en hommage à Degas (La Bassine), le poêle à charbon, élément central de ce décor surréaliste, les boîtes de bâtonnets de pastel et les livres d’échantillons À La Gerbe qui se reflètent inversés, dans la verrière zénithale mal colmatée, la chaise longue capitonnée trouvée chez Madeleine Castaing où repose une figure amie… »

 

L’imprimerie Bellini

En 1970, Szafran reprend avec des associés une ancienne fabrique de lithographies au 83 rue du Faubourg-Saint-Denis. Y furent imprimées à la fin du XIXe siècle des lithographies des affichistes Steinlen, Chéret et Lautrec, puis des affiches de cinéma. Ce lieu inspire à Szafran une importante série de vues d’atelier, qu’il nomme Imprimerie Bellini en hommage au peintre vénitien de la Renaissance.

Contrairement aux ateliers de la rue de Crussol – variations à partir d’un même point de vue, cette série invite le spectateur à arpenter l’espace, petit à petit, du rez-de-chaussée au sous-sol. Avec précision, Szafran se consacre aux verrières et aux presses d’imprimerie, outils, bassins et pierres lithographiques, n’oubliant pas les amis et ouvriers qui accomplissent leur travail.

L’influence du cinéma est perceptible, l’artiste s’appropriant les lieux en fixant comme en travelling différentes perspectives. « Mon premier contact avec l’art a été le cinéma », confie l’artiste, qui cite parmi ses maîtres à penser les cinéastes Serguei Eisenstein, Orson Welles, ou Alfred Hitchcock.

 

Le vertige de l’espace

L’escalier de la rue de Seine

Le poète Fouad El-Etr s’adresse à Szafran au sujet des dessins qu’il a exécutés au début des années 1970 pour sa revue de poésie, La Délirante : « Prenons le thème de l’escalier par exemple, celui du 54 rue de Seine. Te rappelles-tu le jour où tu es revenu épingler sur les murs mansardés de ma chambre les premiers croquis, comme des squelettes, avec une rampe pour toute épine dorsale, afin d’apprivoiser ce nouveau modèle et de choisir la meilleure mise en page pour illustrer une couverture ?».

L’escalier y est décrit au fusain en suivant assez respectueusement les codes traditionnels de la perspective. Cette œuvre est pourtant devenue le préalable à des expériences formelles toujours plus complexes que l’artiste, presque quarante ans plus tard, place sous le signe du regard : « J’ai toujours pensé, comme Alberto Giacometti le disait, que la réalité est beaucoup plus forte que l’utopie, que le rêve ou le fantastique. Ce qui m’importait c’était moins de réussir une œuvre que de donner la possibilité aux gens de regarder un peu mieux. Le rôle de l’artiste c’était de donner un autre regard, un regard qui permette de voir autrement »

 

Escaliers. Déformations de la vision

Le motif de l’escalier est au cœur de l’œuvre de Szafran, à la croisée de ses préoccupations formelles, et ancré dans son histoire personnelle. L’artiste se souvient, alors qu’il était enfant, avoir été tenu suspendu dans le vide de la cage d’escalier par son oncle le menaçant de le lâcher. Il souligne d’autre part : « Personne avant moi n’avait fait des escaliers, et moi j’ai toujours vécu dans les escaliers. C’est le côté territorial, physique, la survie, les petites bandes de mômes qui tiennent un territoire ».

our rendre les déformations de la vision – point central de ses obsessions, Sam Szafran rompt avec la tradition du dessin perspectif, en distordant l’espace. Il transcrit les sensations du vertige et de la chute en utilisant l’anamorphose et la dynamique en coup de fouet de la « ligne serpentine », empruntée aux peintres maniéristes italiens. Grâce à une technique virtuose, d’abord au pastel puis à l’aquarelle, il cherche à toujours affiner la précision des images formées par son regard.

 

Paysages urbains

« Et puis il y a la rue. De plus en plus, le paysage urbain m’intéresse. Je remarque d’ailleurs qu’en peinture il y a beaucoup de choses à faire, qui n’ont pas encore été faites. »

À partir du début des années 1990, l’artiste mène de nouvelles expériences autour de vues d’extérieurs, progressivement apparues par les fenêtres des escaliers qu’il a représentés. Désormais, Szafran utilise presque exclusivement l’aquarelle sur un support de soie, que lui fait découvrir l’artiste chinois Sze To Lap. Cette technique autorise des compositions de plus en plus grandes où il tente de conjuguer simultanément l’espace, le temps et le mouvement. Comme un tourbillon d’images, les divers fragments du tableau deviennent partie intégrante d’un grand tout en mouvement. Anciens lieux familiers, souvenirs, choses réelles et irréelles, détails anecdotiques ou concrets, sont des éléments qui viennent composer l’œuvre peinte.

 

L’invasion de l’intérieur

Serres et feuillages

Au printemps 1966, le peintre chinois Zao Wou-Ki prête son atelier parisien à Szafran. Le lieu recèle une découverte décisive : « j’ai été absolument incapable d’y travailler : j’étais fasciné par un magnifique philodendron qui resplendissait sous la verrière, et qu’il m’était impossible de dessiner. Cette impuissance était devenue une obsession ». Pendant un demi-siècle, l’artiste a ensuite remis sans relâche sur le métier la représentation de plantes, principalement des philodendrons Monstera et des aralias. Les feuillages sont prétextes à des images foisonnantes, bien que Szafran s’oblige à décrire chaque « individu » précisément.

La prolifération des végétaux sur le papier donne lieu à plusieurs ensembles. Le premier associe pastel et fusain dans un jeu sur le contraste du noir et du bleu, sans lien avec un quelconque naturalisme. Puis vient la série des feuillages bleus, peu abondante, où la feuille elle-même est l’objet de compositions fondées sur la répétition et la multiplication. Seule une présence humaine, surtout celle de Lilette dans son manteau japonais, offre une respiration dans des peintures inextricables.

 

Ateliers et feuillages

« Puis il y a un saut dans l’univers du végétal, observe l’écrivain américain James Lord. Des plantes ! Des juxtapositions à l’infini de feuilles avec leur palpitation, leur perfection et profusion à la limite du perceptible, chaque feuille enluminée dans l’air vibrant, avec une précision jardinière. » Pour que ses compositions deviennent encore plus foisonnantes, Szafran envisage des formats de plus en plus importants, qu’il est impossible d’exécuter au pastel. Il se tourne vers l’aquarelle, qui permet des dimensions plus grandes et lui offre une nouvelle voie d’expérimentation technique.

IL n’abandonne pourtant pas le pastel et se lance le défi d’associer les deux au sein de certaines œuvres, jonglant entre le sec et le mouillé. Szafran peint les plantes de son propre atelier, qui dans la réalité et sur le papier, deviennent monumentales. Il ne cesse jusqu’à la fin de sa vie de revenir aux motifs végétaux dans un permanent « clin d’œil à Matisse », qui l’avait précédé dans le goût pour les grandes plantes ornementales dans l’atelier.

 

Catalogue d’exposition

Catalogue d’exposition : Paris, musée de l’Orangerie 28 septembre 2022 – 16 janvier 2023 Format 192 pages – 210 × 280 mm plus de 130 illustrations Version française Coédition Musées d’Orsay et de   l’Orangerie / Flammarion Prix TTC 39 €

Parution Septembre 2022 Code ISBN 978-2-08028-656-7

Dans le secret de l’atelier, le peintre Sam Szafran (1934-2019) poursuivit inlassablement les obsessions dont son œuvre est empli. Sa vie marquée par plusieurs drames, son parcours d’autodidacte aspirant à une culture toujours plus extraordinaire et son choix de la figuration en font un artiste inclassable. Après l’écroulement de son enfance lors de la Seconde Guerre mondiale, l’art fut pour lui un ancrage dans le réel. À l’écart des vicissitudes du monde comme des débats de son temps, son goût pour l’exactitude des formes ne l’empêcha jamais de les laisser dériver : escaliers en colimaçon devenus labyrinthes, ateliers envahis par la végétation, boîtes de pastels métamorphosées par un jeu de perspective... Cet ouvrage propose une nouvelle lecture de l’œuvre si singulier de cet artiste français d’origine juive polonaise et invite le lecteur dans les méandres de ses fusains, pastels et aquarelles.

 

Les Auteurs

Jean Clair de l’Académie française

Julia Drost Directrice de recherche au Centre allemand d’histoire de l’art DFK Paris

Sophie Eloy Responsable de la documentation, de la bibliothèque, des archives et de la recherche au musée de l’Orangerie, Paris

Peter Geimer Directeur du Centre allemand d’histoire de l’art DFK Paris

Daniel Marchesseau Conservateur général honoraire du patrimoine

Emmanuel Pernoud Professeur émérite d’histoire de l’art contemporain, université Paris 1-Panthéon-Sorbonne

Scarlett Reliquet Historienne de l’art, responsable des cours, colloques et conférences, aux musées d’Orsay et de l’Orangerie

Erik Verhagen Professeur en histoire de l’art contemporain à l’université polytechnique Hauts-de-France de Valenciennes

 

BIOGRAPHIE

Sam Szafran (1934-2019) occupe une place très singulière dans l’histoire de l’art de la deuxième moitié du XXe siècle. Il a voué son œuvre à une approche figurative et poético-onirique du réel qu’il a développée loin du monde de l’art et de ses engouements, dans le retrait de l’atelier.

Une enfance particulièrement difficile, marquée par les catastrophes de la Seconde Guerre mondiale dans une famille d’origine juive-polonaise, lui a fait préférer cette solitude, se focalisant sur sa propre existence et ses états intérieurs pour donner naissance à ses thèmes de prédilection. Trois ans après la disparition de l’artiste, le musée de l’Orangerie met en lumière, dans la première exposition organisée par un musée français depuis deux décennies, les quelques sujets pour lui existentiels – ateliers, escaliers et feuillages – qui ont tous en commun son environnement immédiat.

L’économie parcimonieuse des représentations est contrebalancée par une fièvre d’expérimentation envoutante, qui fonctionne comme une ancre jetée dans l’histoire de l’art. En autodidacte d’une curiosité inépuisable, il s’est initié au pastel puis à l’aquarelle, terrains de recherche artistique qu’il a ardemment poursuivis. Szafran met à l’épreuve le regard, en déformant et déconstruisant la perspective, dans des lieux clos, hermétiquement fermés sur eux-mêmes.

Avec le temps, ceux-ci s’ouvrent, se fragmentent pour donner naissance à des visions éclatées où se multiplient les plans de temporalité dans lesquels les espaces se conjuguent et se confrontent, symboliques d’un ordre à jamais disparu.

Né  à  Paris, dans  une  famille d’origine juive-polonaise, Szafran  a  vécu  une enfance  particulièrement difficile,  marquée  par  les  catastrophes  de  la  Seconde  Guerre  mondiale qui, par  la  suite, lui  a  fait préférer une forme de solitude artistique. Il s’est alors focalisé, de  manière aussi  étonnante  que permanente, sur sa propre existence et ses états intérieurs, donnant naissance à quelques thèmes de prédilection. Le travail de l’artiste revient sans cesse sur un nombre de sujets très restreint –pour lui existentiels –qui  ont  tous  en  commun la  description  de son  environnement  immédiat –ateliers, escaliers  et  feuillages. L’économie parcimonieuse des représentations est contrebalancée par une fièvre d’expérimentation envoutante, qui fonctionne comme une ancre jetée dans l’histoire de l’art. Szafran a découvert tôt dans sa carrière les techniques d’Edgar Degas, grand maître du pastel au XIXe siècle, dont il a cherché à réactualiser l’intérêt pour la couleur et la lumière à sa manière, individuelle et contemporaine. Qui, en 1960, aurait pu lui enseigner ce type de savoir-faire ? En autodidacte, il s’est également initié à l’aquarelle, autre terrain de recherche artistique qu’il a poursuivi ardemment jusqu’à la fin de sa vie, synthétisée dans son aspiration à l’alliance du pastel et de l’aquarelle, du «sec et du mouillé». Parmi ses contemporains, Szafran a désigné le cinéma et Alberto Giacometti comme ses maîtres à penser. Ils lui ont fait comprendre l’espace et le mouvement. L’artiste a mis alors le regard Szafran Sam (1934-2019) Feuillages 1986-1989 Aquarelle149 x 100 cm Collection particulière © Sam Szafran, ADAGP, Paris, 2022 à l’épreuve, en déformant et déconstruisant la perspective, dans des lieux clos, hermétiquement fermés  sur  eux-mêmes. Le temps passant,  ceux-ci se  sont ouverts,  se  sont  fragmentés pour  donner naissance à des visions éclatées où se multiplient des plans de temporalité dans lesquels les espaces se conjuguent et se confrontent, symboliques d’un ordre à jamais disparu. A cet égard, Szafran est un homme de son temps.

Bien que représenté dans d’importantes collections françaises et internationales, l’œuvre de Sam Szafran n’a que rarement été présenté, le plus souvent à l’étranger. À Paris, après une exposition que lui a consacré le musée de la Vie romantique en 2000, le musée d’Orsay a mis à l’honneur deux de ses œuvres dans l’exposition «Le mystère et l’éclat. Les pastels du musée d’Orsay»  en  2008. Une rétrospective  a  été  organisée  à  Brühl  au Max  Ernst  Museum en  2010. Le  musée  de l’Orangerie proposera, à travers plus de soixante pastels, aquarelles et fusains, une vue d’ensemble de l’œuvre de Sam Szafran. Elle se concentrera sur les trois thèmes principaux qui ont traversé sa carrière, les ateliers, les escaliers et les feuillages.

L’exposition invitera à découvrir l’œuvre du peintre au travers de la multiplicité des variations au sein des  grands  ensembles–l’atelier de la rue de Crussol  (1969-1972),  les  serres  et  feuillages  (1968-2014/16), l’imprimerie Bellini (1972-1976),  les  escaliers  (1974-2005),  et  les  paysages  urbains  (1997-2014)en mettant, pour la première fois, l’accent sur les processus d’élaboration de l’œuvre. Carnets, albums de polaroïds, montages photographiques et un court film réalisé à l’atelier apporteront  un éclairage inédit sur la création d’images fascinantes et mystérieuses.

DEPLIANT DE L’EXPOSITION

Dans le secret de l’atelier, Sam Szafran poursuivit sans détourner le regard  les obsessions dont son œuvre est empli.

Après avoir connu pendant la Seconde Guerre mondiale le traumatisme de la perte des siens et le basculement de son univers, l’art fut pour lui un ancrage dans le réel.

Méprisant les vicissitudes et les débats du temps, son goût de l’exactitude des formes ne l’empêcha jamais de les laisser dériver :

  • escaliers en colimaçon devenus labyrinthes,
  • ateliers envahis par la végétation, boîtes de pastels métamorphosées par un jeu de perspective… Lorsqu’en 2018,

Cécile Debray, alors directrice du musée de l’Orangerie, fit part à l’artiste de son désir d’organiser une exposition, il en fut particulièrement heureux, se sentant en accord avec les collections du musée, où sont présentés des artistes qui reflètent ses ambitions de renouvellement de la figuration, de même que son histoire personnelle, liée aux acteurs de l’école de Paris, ses aînés. La disparition du peintre, en 2019, a donné une orientation légèrement différente à cet événement, première lecture de l’œuvre achevé. Celui-ci, intensément séduisant s’avère aussi exigeant: ni photographique, ni conceptuel, ni réaliste, il s’agit d’un œuvre de la pensée.

Les escaliers et les ateliers de Szafran, espaces dont on ne sort assurément pas indemne, nous emmènent vers un «inquiétant familier».

Claire Bernardi

Directrice du musée de l’Orangerie

https://www.musee-orangerie.fr/sites/default/files/exposition/booklet/2022-10/D%C3%A9pliant%20exposition%20Sam%20Szafran.pdf

 

COMMISSARIAT :

Julia Drost, Directrice de recherche, Centre allemand d’histoire de l’art Paris

Sophie Eloy, Responsable de la documentation, de la bibliothèque, des archives et de la recherche au musée de l’Orangerie

Avec le généreux soutien de Monsieur Emmanuel Roman et de Monsieur Léonard Gianadda

Partenaires Médias: Libération –Nova –Les Inrockuptibles –Transfuge –Philosophie Magazine –L’Objet d’Art –Les Arts Dessinés                            

 

AUTOUR DE L’EXPOSITION

Conférence inaugurale de l’exposition

Mercredi 26octobre -12h -auditorium du musée de l’Orangerie

Avec Julia Drost, directrice de recherche au Centre allemand d’Histoire de l’Art et Sophie Eloy, responsable  de  la  documentation  et  des  archives  du  musée  de  l’Orangerie,  commissaires  de l’exposition «Sam Szafran».

Curieuse nocturne: Le vertige de l’espace

Mercredi 9novembre 2022 -de 19h30 à 23h (dernière entrée 22h15, évacuation 22h45) - musée de l’Orangerie

Découvrez cet univers inclassable entre réalisme et abstraction, à  l’occasion d’une soirée ponctuée de concerts, d’ateliers vous initiant aux techniques de l’artiste et de dialogues face aux œuvres, menés par les élèves de l’Ecole du Louvre. Invitée d’honneur de la soirée, la cheffe d’orchestre et compositrice pop Uele Lamore présentera trois concerts dans la salle des Nymphéas.

Journée d’étude: Les oubliés de la figuration en France (1960-1985)

Mardi 6décembre –de 10h à 17h

10h-13h -Centre allemand d’Histoire de l’Art

15h-17h- auditorium du musée de l’Orangerie

Longtemps déconsidérée pour son manque de modernité, la peinture figurative fait un retour en force sur les cimaises depuis les années 2000. L’exposition des œuvres de Sam Szafran au musée de l’Orangerie offre l’occasion d’un retour critique sur une histoire de l’art qui oppose trop simplement abstraction  et  figuration  en  France  depuis  1960.  La  singularité  de  Sam  Szafran est  une  incitation  à redécouvrir des figures et des parcours d’artistes passés inaperçus.

Journée d’étude suivie d’une performance de l’artiste Grégory Buchert autour de son livre Malakoff (Gallimard, coll. Verticales, 2020)

Malakoff Mardi 6 décembre 2022 –18h (durée: 1h) -auditorium du musée de l’Orangerie

Avec l’écrivain et plasticien Grégory Buchert, autour de son livre Malakoff (éditions Verticales, 2020).  

Fasciné depuis l’adolescence par l’œuvre de l’artiste Sam Szafran, découverte dans les pages d’un catalogue d’exposition, l’auteur se propose d’arpenter Malakoff, où le peintre a son atelier. Il tient le journal de son errance suburbaine et son personnage, Gregor, enquête sur le nom de cette banlieue aux consonances slaves. Suivant une esthétique du rapprochement progressif, le narrateur est mû par le désir d’une hypothétique rencontre avec le maître du pastel Sam Szafran.

Atelier adulte: Plongée dans le feuillage 

Les dimanche 9 oct. dimanche 20 nov. dimanche 8 janvier. 14h30.

Dès les années 1970, Sam Szafran développe des représentations de plantes, qui envahissent l’espace de ses serres ou ateliers. En lien avec l’exposition « Sam Szafran. Obsessions d'un peintre », nous vous proposons de plonger  les  espaces  du  musée  dans  un  bain  de  feuillages  bleus,  en  vous initiant  à  différentes  techniques –photographie cyanotype, dessin, collage, pastel. Durée: 2h/ Jauge: 20 personnes

Atelier enfant: un jardin extraordinaire

Tous les mercredis à 14h30 (les mercredis et dimanches pendant les vacances scolaires) Sauf jours fériés et premier dimanche du mois.

Après avoir parcouru l’exposition et découvert ses œuvres, visions d’espaces intérieurs remplis de plantes. Les enfants seront invités, sur le papier, à imaginer un jardin extraordinaire qui couvrirait les espaces du musée. En associant différentes techniques artistiques (dessin, collage, cyanotype), afin de laisser libre cours à leur créativité foisonnante. Grâce au don de Lilette Szafran, les enfants auront l’opportunité de travailler avec des bâtonnets de pastels ayant appartenu à l’artiste. Durée: 2h  / Age: 6-12 ans /20 personnes par atelier –parents et enfants.

 

A PROPOS,

DE L’ORANGERIE AU MUSEE

Le bâtiment du Second Empire aux Nymphéas

Le bâtiment n’a pas toujours présenté des œuvres d’art. En effet, il fut construit en 1852 afin d’abriter durant l’hiver les orangers décorant le jardin du palais des Tuileries. Les orangers étaient auparavant rentrés sous la grande galerie du Louvre.

Le nouvel édifice voulu par l’empereur Napoléon III est bâti sur la terrasse du jardin bordant la Seine, dite "terrasse du bord de l’eau", en un temps record de quatre mois sur les plans de l’architecte Firmin Bourgeois (1786-1853). Elle se présente plutôt comme une serre : sa façade sud face au fleuve est vitrée pour recevoir la lumière et la chaleur du soleil. La façade opposée, face à la rue de Rivoli, est presque aveugle afin d’éviter les vents du nord. (à suivre)

https://www.musee-orangerie.fr/fr/collection/de-lorangerie-au-musee#anchor-navigation-6

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Horaires, Accès et Tarifs

https://www.musee-orangerie.fr/fr/visite-orangerie

BIENVENUE SUR LA BILLETTERIE DU MUSEE DE L’ORANGERIE

RESERVATION FORTEMENT RECOMMANDEE, 

Pour accompagner votre visite de l'exposition « Sam Szafran. Obsessions d'un peintre » présentée du 28 septembre 2022 au 16 janvier 2023, le musée de l'Orangerie vous propose d'écouter la parole de l’artiste. 

Corps de texte

Laissez-vous porter par un entretien inédit, enregistré en 1999 à l’occasion d’un échange avec Jean Clair et Louis Deledicq, afin d’aborder de grands thèmes mettant en lumière l’itinéraire de l’artiste.

En complément, des commentaires d’une sélection d’œuvres majeures de l’exposition sont proposés.

Disponible au comptoir audioguides. Possibilité de réservation en ligne (plein tarif uniquement).

https://www.musee-orangerie.fr/fr/articles/audioguide-decouvrez-lexposition-sam-szafran-avec-la-voix-de-lartiste-215116

 

https://billetterie.musee-orangerie.fr/fr-FR/accueil-orangerie

Horaires : tous les jours -sauf le mardi, le 1er mai et le matin du 14 juillet -de 9h à 18h (fermeture des caisses à 17h15 –évacuation à 17h45)

Tarification : droit d’entrée au musée : tarif unique 12,50€ / tarif réduit : 10€

Réservations sur : billetterie.musee-orangerie.fr Accès : Jardin des Tuileries, côté Seine, 75001 Paris

MUSEE DE L’ORANGERIE

Jardin des Tuileries

Place de la Concorde

75001 PARIS

 TEL +33 (0)1 44 50 43 00

 

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