Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

HISTOIRE, PATRIMOINE, PEINTURE, SCULPTURE, PERFORMANCE,

YANG ERMIN

YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN
YANG ERMIN

Poète des couleurs.....

MUSEE D’ART ET D’HISTOIRE LOUIS SENLECQ

EXPOSITION LA RÉAPPARITION DE LA COULEUR

> 14 fév. 2021

 

« Dans la Chine d’aujourd’hui, la peinture qui sollicite le lavis d’encre en binôme avec une couleur intense, forte, est devenue plus présente, elle va être le principal courant de l’art chinois. Je considère aussi que nous sommes maintenant dans un monde de la couleur, pourquoi la peinture au lavis devrait-elle se limiter à l’utilisation de l’encre? Est-ce lié à son seul nom de lavis d’encre ?  Yang Ermin, 2012

 

L’exposition du musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq fait le point sur deux thèmes majeurs de l’œuvre de l’artiste : le paysage, qui constitue le genre le plus noble dans la peinture chinoise classique et les natures mortes.

Recherchant l’équilibre entre formes et couleurs pour parvenir à l’harmonie dans ses compositions, Yang Ermin crée un œuvre infiniment poétique d’où se dégage une grande quiétude.

 

LA RÉAPPARITION DE LA COULEUR

Traditionnellement, la peinture chinoise au lavis se caractérise par l’utilisation de l’encre noire uniquement. Yang Ermin rompt avec cette tradition en introduisant la couleur dans ses œuvres, par l’utilisation de pigments associés à l’encre.

Les premières pièces présentées datent des années 1980 et 1990. De facture classique, elles montrent encore le lien tangible qui les unit à la peinture traditionnelle chinoise. Dans les sujets abordés notamment: des paysages de montagnes et d’eau où l’on distingue des constructions typiquement chinoises, puis dans l’esthétique globale où la composition est simplifiée, réduite à quelques traits et où la couleur se fait encore discrète.

Dans les années 1990, l’influence de la peinture traditionnelle côtoie celle de la peinture occidentale dans les œuvres de Yang Ermin, qui, en artiste érudit et lettré a observé les œuvres de Monet, Matisse, Bonnard, etc. Les natures mortes de cette époque sont particulièrement empruntes de cette influence de l’Occident, on pense notamment à Cézanne avec la gamme chromatique choisie dans cette nature morte sans titre de 1993.

Pour autant, bien que les références à la peinture occidentale soient indéniables, la technique même du lavis d’encre reste profondément chinoise. En eet, Yang Ermin n’emploie pas les couleurs éclatantes, brillantes et denses de la peinture à l’huile mais les pigments de la peinture chinoise, plus transparents et plus légers. L’utilisation que l’artiste fait de la couleur, associée au rendu délicat du papier Xuan (papier très fin), confère une grande douceur à l’ensemble de ses compositions.

Progressivement, les couleurs vont s’intensifier pour devenir de plus en plus éclatantes dans les années 2000.

 

EXTRAIT DU CATATLOGUE YANG ERMIN POETE DES CŒURS

Par Marie Laureillard

 

Yang Ermin est connu à l’international comme un des acteurs majeurs du renouveau de la peinture au lavis à laquelle il introduit la couleur ; le lavis traditionnel chinois se caractérisant, depuis le Xe siècle, par l’utilisation unique de l’encre noire. L’artiste est ainsi devenu le chef de file de la peinture au lavis intense et polychrome – mouvement néo-lettré chinois.

La technique de Yang Ermin évolue sans cesse : d’abord appliqué en couches successives et unies, le lavis se fragmente et apparaît comme usé dans ce qui constitue la phase la plus récente de son œuvre peint.

 

Né en 1971 à Quyang, dans la province chinoise du Hebei qui enclave Pékin, Yang Ermin est connu comme l’un des acteurs majeurs du renouveau de la peinture au lavis, à laquelle il introduit la couleur, le lavis traditionnel chinois se caractérisant par l’utilisation unique de l’encre noire. Grâce à l’influence conjointe de la peinture chinoise et de la peinture occidentale (l’artiste a notamment observé les œuvres de Monet, Cézanne, Matisse et celles des Nabis), Yang Ermin crée un œuvre original et poétique.

https://de.wikipedia.org/wiki/Yang_Ermin

 

Yang Ermin cherche à renouveler d’une manière personnelle la peinture à l’encre chinoise par la richesse expressive de la couleur. Chez lui, l’exaltation des couleurs semble davantage guidée par les états d’âme que par un souci de mimétisme. Absorbés par le papier Xuan, les coloris à la fois transparents et mats créent une atmosphère légèrement onirique. Car c’est d’abord toute la puissance spirituelle et métaphorique de l’art des lettrés qui se dégage de cette peinture contemplative. En la regardant, on songe à l’idéal de l’érudit qui préfère se retirer loin des bruits du monde pour s’absorber dans le spectacle de la nature et en tirer des leçons de vie. Yang Ermin s’éloigne pourtant des solutions toutes faites pour trouver sa voie personnelle, patiemment élaborée au fil des années. Par cette quête de renouveau, il s’inscrit dans la lignée d’un Lin Fengmian (1900-1991), qui, après avoir étudié en France de 1918 à 1925, sut opérer en son temps une harmonieuse synthèse entre traditions picturales chinoise et européenne. Il innove à son tour en mettant l’accent sur la couleur, mais avec une palette plus sobre, aux tonalités moins vives, et un trait plus méticuleux, moins elliptique, manifestant une prédilection pour les sujets intimistes, les scènes d’intérieur et les paysages.

De ces visions du quotidien émane une intense poésie, qu’il s’agisse de natures mortes ou de paysages. Dès 1992, l’artiste puise son inspiration dans des scènes domestiques, où il dispose soigneusement fleurs et fruits: un bouquet de chrysanthèmes blancs ou de tournesols, quelques pommes ou pêches, un panier d’azeroles, une touffe de feuillages rouges, une gerbe d’amarantes, une branche de glycine. Alors que nombre d’artistes chinois contemporains abordent des questions majeures, souvent douloureuses, la peinture de Yang Ermin semble apaisée, sereine, sans aucun signe d’agitation, de désespoir ou de folie. Conjuguant les talents de peintre et de poète, il exprime une même philosophie de vie dans sa poésie, qui reflète ses goûts picturaux, conformément au célèbre adage chinois jadis appliqué au peintre-poète Wang Wei par Su Shi : «Il y a de la peinture dans sa poésie et de la poésie dans sa peinture» À la grisaille de l’époque, il oppose les vives couleurs de bouquets de fleurs traversés de souffle de vie. Loin de la trépidante vie urbaine, la maîtrise de soi qui émane de ses peintures rappelle l’état d’esprit auquel aspiraient les lettrés de l’ancien temps, leur quête d’harmonie avec le monde.

En réalité, cette apparente retenue déborde de sensualité dans des œuvres qui n’ont rien d’ascétique ni d’austère, et dont Volupté (2019) est emblématique [ci-contre] avec son massif de pivoines roses aux larges fleurs, qui attirent le regard par une touche dense, fluide, presque translucide. Hymne à la beauté, Fleurs et fruits (2012) [p. 31] révèle une science achevée de la composition et des couleurs. Au premier plan se déploie une table blanche striée de lignes parallèles, sur laquelle est posée une assiette remplie de petits fruits rouges ressemblant à des azeroles et un vase d’où jaillissent quelques fleurs rouges et jaunes. Les deux objets projettent leurs ombres sur la table claire, auxquelles fait écho le sol sombre. Les lattes du volet et du store, les planches de la table forment des lignes droites créant un rythme contrastant avec les courbes de la table ainsi que de l’assiette, du vase et des fruits qui y sont posés. Yang Ermin marie harmonieusement 51 les couleurs chaudes et froides: les touches rouges et jaunes contrastent avec les tons gris et bleutés. Il n’hésite pas à adopter une perspective multiple, tantôt linéaire, tantôt écrasée, distordue. Plus que la perspective linéaire, ce sont les diagonales et les jeux de superposition qui l’intéressent. La patiente observation des fruits et de leurs riches coloris aboutit à une œuvre comme Un jour tranquille (1997) [ci-contre], où la simplicité d’un décor à la Matisse, réduit à quelques plans colorés juxtaposés, fait ressortir toutes les nuances pulpeuses des fruits et des fleurs. Le bouquet, à la jointure des différents plans, ainsi que les fruits ponctuant la surface noire de la table, retiennent l’attention par la variété de leurs couleurs. Ces multiples représentations de fleurs et de fruits suggèrent une douceur de vivre, un certain hédonisme.

La fascination de l’artiste pour les fleurs, qui pourraient être autant de métaphores de la femme aimée, est confirmée par leur omniprésence dans sa poésie, parsemée de «pétales rouges et blancs», «lys» et «tapis de fleurs».

 

Je reviendrai ramasser la beauté épandue à terre

 

Sous le soleil

Tu secoues ta jupe

Les pétales rouges et blancs jonchent le sol

Je marche vers le lointain

Face à l’ombre des nuages

Je m’en vais

Je reviendrai

Je reviendrai ramasser la beauté épandue à terre

(Mars 2011)

 

Une même fantaisie coloriste se retrouve dans ses poèmes, volontiers qualifiés de «chromatiques». Ainsi, dans La brume se lève apparaît un corbeau rouge :

Dans l’hiver noir

Le corbeau rouge du haut de la cime neigeuse se penche

De sa patte il tapote l’épaule de son geôlier

L’image d’une corneille rouge apparaît dans un autre poème, où cette couleur inattendue lui confère l’aspect d’un «oiseau de feu».

 

Elle s’est muée en oiseau de feu 

La corneille rouge garde le silence

Une noix dans le bec

Elle se faufile entre les résidants

Les gens s’étonnent

Depuis quand cette noiraude

S’est-elle teinte en rouge ?

Pour accomplir sa mission

Elle s’est muée en oiseau de feu

Des nuages coiffent les cinq pins

Dans le ciel saturé de la métropole

Cerf affalé sur le sol

Je vole vers les cieux pluvieux du sud

L’oiseau de feu se penche pour aller se baigner

(Janvier 2011)

 

Les fenêtres sont un motif récurrent dans les natures mortes de Yang Ermin. Objet lyri que par excellence marquant une transition entre le dedans et le dehors, entre l’ici et l’ailleurs, entre l’intimité et l’extériorité, la fenêtre, qui favorise l’imagination et la rêverie, peut ouvrir sur un espace indistinct, sur un ciel parcouru de quelques nuages, ou sur un jardin. Elle peut aussi simplement jouer un rôle structurant dans la composition. Dans Feuilles rouges, elle ne laisse rien voir du dehors, se contentant d’apporter un cadre fait de lignes verticales et de diagonales qui vient mettre en valeur l’élément essentiel: le bouquet de feuillage rouge sombre, volontairement décentré, auquel répondent quelques fruits de même teinte et auquel s’opposent deux triangles de lumière, l’un bleu clair, l’autre blanc, s’inscrivant dans l’encadrement de la fenêtre. L’incomplétude des bords laisse vibrer le bouquet. Ou bien ce sont les paysages entrevus par les fenêtres qui deviennent le principal sujet de l’œuvre. Le jardin, un des thèmes de prédilection de l’artiste, apparaît par exemple dans Cour, où le pinceau mouillé lui confère un effet vaporeux: de somptueux massifs floraux ponctuent une composition savamment ordonnancée où alternent tons chauds et froids et où les lignes courbes de la végétation contrastent avec la rectitude des carrelages, des pavillons et des treillages.

 

Dans la lignée de la tradition, Yang Ermin accorde une place importante au paysage, comme en témoigne une œuvre de jeunesse, Canaux de nuit (1991), où un escalier de pierre, un canal où voguent des sampans et des maisons éclairées par la lune se déploient en une subtile harmonie de blanc, de gris et de noir 

Les montagnes constituent un motif privilégié, en particulier les majestueux monts Taihang, situés non loin de sa ville natale et auxquels il a consacré un long poème lyrique. Ce massif, situé dans les provinces du Henan, du Shanxi et du Hebei et en bordure du Shandong, se caractérise par ses gorges et ses falaises vertigineuses, qui semblent avoir été coupées par un couteau invisible.

Peint par un peintre comme Wang Hui (1632-1717) dans un style austère et détaillé inspiré de Guan Tong, le paysage se pare chez Yang Ermin de couleurs chatoyantes: dans L’Aube sur les monts Taihang , les versants roses, mauves, pourpres, vert foncé, bleus, ocres, se succèdent à perte de vue dans une symphonie envoûtante. Le chromatisme peut rappeler Ren Xiong (1823-1857) et sa Chaumière du lac Fan, à cette différence près que le peintre du XIXe siècle ne colore que la végétation, alors que Yang Ermin s’autorise une fantaisie beaucoup plus grande, qu’il applique également à un paysage urbain dans Aube sur Manhattan (1999)], où le pont de Manhattan et les gratte-ciel bigarrés se reflètent sur l’East River en taches de couleurs vibrantes.

Loin de s’enfermer dans un style unique, Yang Ermin applique depuis peu la technique pointilliste à la peinture à l’encre et au lavis dans des compositions à la construction toujours aussi rigoureuse. Un semis de touches fondues les unes aux autres qui dissolvent les formes dans un poudroiement de lumière, conférant une poésie intense aux scènes représentées, qu’il s’agisse de monuments (Le Temple du Ciel, ou de natures mortes. Dans cette dernière œuvre, les fruits semblent entourés d’une nuée de gouttelettes d’eau bleutée.

Non sans humour, il juxtapose les citations dans un polyptyque rétrospectif: D’où venons-nous ? (voir 1) : une œuvre océanienne de Gauguin, une photographie de Qi Baishi côtoient certaines allusions à ses propres œuvres (le paysage des monts Taihang) dans un ensemble qu’unifie un curieux effet de flou, peut-être celui des souvenirs qui affleurent à la conscience.

 

(voir 1) Une œuvre manifeste D’où venons-nous ?

Œuvre emblématique d’un tournant dans l’approche esthétique de Yang Ermin, cette imposante composition se développe en une suite de cinq panneaux.

A droite de la composition, on discerne les monts Taihang, monts divins que Yang affectionne particulièrement et qu’il se plaît à peindre à différentes saisons et heures de la journée. À gauche, le sujet est plus diffcilement déchiffrable puisqu’il consiste en un réseau de couleurs fragmentées. L’artiste lui-même dans un entretien avec les commissaires d’exposition affirme au sujet de ce pan de l’œuvre: « Je veux exprimer quelque chose d’inconnu, quelque chose de l’ordre du chaos primitif » (Yang Ermin, 2020). Or, dans les grands mythes primordiaux chinois, c’est du chaos primitif que naissent les montagnes…

Ces deux « panneaux » côtoient une œuvre de Gauguin, Arearea (1892, huile sur toile conservée au Musée d’Orsay) et une œuvre de Van Gogh, Tournesols (1887, huile sur toile conservée au Kunstmuseum de Bern en Suisse), reprises au lavis. Yang Ermin rend ici hommage à deux maîtres de la peinture occidentale qui ont su sublimer les couleurs dans leurs œuvres : Gauguin, précurseur du fauvisme, avec une œuvre issue de sa période tahitienne – sans doute la plus emblématique de l’artiste – où l’emploi de la couleur ne répond plus à aucune règle si ce n’est celle d’une liberté folle ; et Van Gogh avec des tournesols, motif qui symbolise à lui seul l’artiste hollandais. De plus, au-delà de la référence à Van Gogh Yang Ermin se plaît à peindre cette céréale qui fait l’objet de cultures importantes dans le nord de la Chine et dont la symbolique solaire l’y a rendue omniprésente.

Au centre, l’artiste a représenté le peintre Qi Baishi (1864-1957), alors octogénaire, entouré de trois de ses plus jeunes enfants – Qi Baishi eut 12 enfants de deux épouses différentes – véritable symbole d’énergie vitale. Avec ce portrait de famille photographique retravaillé au lavis, Yang Ermin rend hommage à celui qui sut apporter une vigueur nouvelle à la peinture lettrée traditionnelle, dont il fut l’un des derniers grands représentants.

Cette œuvre de grand format, créée en 2019 réunit à la fois les thématiques chères à l’artiste que sont le paysage, la figure humaine et la nature morte et fait référence à la peinture lettrée traditionnelle chinoise et à la peinture occidentale, avec lesquelles Yang Ermin entretient un lien profond. D’où venons-nous ? – dont le titre fait écho une fois de plus à une des œuvres majeures de Gauguin (D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous ?, huile sur toile datant de 1897-1898 et conservée au musée des beaux-arts de Boston) – résume à elle seule les préoccupations artistiques et esthétiques de l’artiste, à la manière d’un manifeste.

 

Chantre de la couleur et de la lumière, Yang Ermin n’hésite pas à remettre en cause le dogme selon lequel la recherche de beau est une tentation vulgaire, tout en ne cédant ni au clinquant ni au tape-à-l’œil. En saturant de couleurs la surface de ses œuvres, il ne s’attache guère non plus à la notion de vide propre à la peinture chinoise classique. Chez lui, l’usage de l’encre et des couleurs sur papier donne une extrême fluidité au tracé et ne l’empêche pas de conférer une grande luminosité aux éléments qu’il veut mettre en valeur. Yang Ermin, qui n’introduit aucune donnée autobiographique évidente dans ses œuvres, cherche avant tout à transcender la vulgarité et la superficialité de la vie moderne en nous entraînant dans un monde fait de calme et de sérénité, remettant au goût du jour un lyrisme pictural et poétique dont émane une irrépressible joie de vivre. Nous citerons en guise de conclusion un poème emblématique de cette quête hédoniste, où les collines de l’ouest, la couleur dorée qui parsème la terre, la contrée lointaine suggèrent une vision vespérale de collines magnifiées par les feux du couchant:

 

J’ai traversé le paradis

L’obscurité qui monte doucement sur les collines de l’ouest

Vient masquer mon soleil

La couleur dorée qui parsème la terre

Prend sa source dans ton cœur

Sorti d’un cœur de feu

J’ai rejoint ta contrée lointaine

Sur une route sans fin j’ai traversé le paradis

Dans la foule qui s’égaille sur la place

Tu es repartie on ne sait où

(Octobre 2010)

 

COURTE BIOGRAPHIE - YANG ERMIN

 

Yang Ermin est né en 1971 à Quyang, dans la province chinoise du Hebei qui enclave Pékin.

Son environnement familial ouvert aux arts, à la poésie et aux sciences attise très tôt son intérêt pour ces disciplines et en particulier pour la peinture.

A seize ans, il effectue son service militaire dans la grande ville de Kunming, située au sud-ouest de la Chine, où il est chargé d’exécuter des œuvres de propagande pour l’armée; ce qui, selon l’artiste, lui permet de parfaire sa technique.

Diplômé de l’Académie des arts de Nankin, il effectue parallèlement des études d’esthétique au Japon (doctorat en esthétique et littérature).

Il adhère au mouvement d’avant-garde chinois New Wave1 dans les années 1980.

Yang Ermin a étudié la peinture et le patrimoine chinois et a été sensibilisé à la peinture occidentale (impressionnisme, postimpressionnisme, fauvisme et les Nabis notamment). Parallèlement à son apprentissage solide de la peinture, il a appris la gravure, la calligraphie et la sculpture. Il est également l’auteur de nombreux textes poétiques.

Yang Ermin est le chef de fi le de la peinture au lavis intense et polychrome, mouvement néo-lettré chinois. Il est connu dans le monde comme un des acteurs majeurs du renouveau de cette peinture. Pour l’artiste, le lavis traditionnel ne convient plus à la Chine contemporaine, et c’est en y intégrant la couleur qu’il parvient à moderniser la technique.

Chercheur à l’Académie nationale chinoise des arts, président de l’Académie des arts de Nankin, directeur de l’Institut chinois innovant de peinture à l’encre et au lavis, consultant de l’Association de recherche en peinture chinoise de la région de Hebei, professeur honoraire à l’Université de Hebei, il est également chercheur en chef à l’Institut des beaux-arts de Tokyo.

Depuis deux décennies, il multiplie les expositions personnelles et collectives en Asie et en Europe. Il vit et travaille entre la Chine et le Japon.

 

1 Le mouvement New Wave apparaît en 1985, comme une sorte de réponse à la révolution culturelle chinoise des années 1960-1970, lorsque la Chine était coupée du reste du monde et dans l’obligation de renoncer à sa culture. La recherche d’un nouveau langage artistique et d’un nouveau dialogue a incité les artistes se revendiquant de ce mouvement à poursuivre de multiples pistes d’exploration.

 

PRINCIPALES EXPOSITIONS

2019

Yang Ermin, paysages, natures mortes et pierres à encre, musée Marcel-Sahut, Volvic. Pierres à encre et objets de lettrés, collection Yang Ermin, musée des Arts asiatiques, Toulon.

2016

Yang Ermin, À la rencontre de l’Orient, Mairie du 12e arrondissement, Paris.

2014

 Le rêve du futur: exposition de lavis d’encre de Yang Ermin, Ô marches du palais, Lodève.

2011

Tradition et Innovation: Nouvelles peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Arts Gallery, Japon. Une route qui mène à l’Est: nouvelles peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Kent Art Center, États-Unis.

2007

La Chine d’aujourd’hui: une exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Owlett Gallery, Italie.

2006

Exposition personnelle de peintures à l’encre et au lavis, Taiwan Zhenshi Gallery, Taiwan.

2004

Les connotations de la culture orientale: une exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Yanhuang Gallery de Pékin, Chine.

Entre l’Est et l’Ouest: œuvres de Yang Ermin, Nagoya Saint Arts Gallery, Japon. La Chine d’aujourd’hui: une exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Grint Gallery, Pays-Bas.

2002

Exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Centre international des arts de Pékin, Chine.

2000

Combinaison d’arts orientaux et occidentaux: une exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Pasco Arts Center, États-Unis.

L’Est et l’Ouest: une exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, Nad Gallery de Los Angeles, États-Unis.

1999

Exposition de peintures à l’encre et au lavis de Yang Ermin, National Art Museum of China, Pékin, Chine

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

https://www.academia.edu/36706936/La_po%C3%A9sie_des_couleurs_chez_Yang_Ermin?email_work_card=view-paper

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Titres généraux

Gao Minglu (Ed.),

New Chinese art, inside out,

New York – Londres :

University of California Press,

1998. 223 p., ill. Bibliog.

Index.

 

Christophe Comentale,

Les estampes chinoises :

invention d’une image, Paris :

Éditions Alternatives, 2003.

143 p., ill. en noir et en coul.

Bibliog.

 

Christophe Comentale,

Cent ans d’art chinois 

1909-2009, Paris :

La Différence, 2010. 398 p.,

ill. en coul. Bibliog. Index.

 

Christophe Comentale,

Portraits de créateurs

chinois: les essentiels

du XXe siècle, essai, Taipei :

Artist publishing co., 2009.

249 p., ill. en noir et en coul.

Titres relatifs à Yang Ermin

 

Yang Ermin,

 1992-1999 :

[1999]. 54 p., ill.

 

His epic: nation-wide touring

exhibition of Yang Ermin’s

innovative ink wash painting: 2012;

181L.

 

Le rêve du futur :

exposition de lavis

d’encre de Yang Ermin

(exposition, Lodève,  Ô marches du palais, du 6 juillet au 31 août 2014, organisée par l’association Méli Mélo Concept),

Christophe Comentale, Marie Laureillard, Yang Liang

et al., Lodève: Ô marches du palais, 2014. 105 p.,

ill. en coul.; 24 cm.

 

Yang Ermin, À la rencontre de l’Orient

(exposition, Paris, Mairie du 12e arrondissement, du 3 au 29 octobre 2016, commissaire de l’exposition: Christophe Comentale),

Paris: Éditions du Fenouil, 2016. 168 p., ill. en coul.

Texte en français et en anglais, trad. du chinois.

 

Christophe Comentale, Pierres à encre et trésors de lettrés, la collection Yang Ermin !MNO QRST0,

http://alaincardenas.com/ blog/evenement/ pierres-a-encre-et-tresorsde-lettres-la-collection

yang-ermin/, publié le 21 février 2018.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

SOMMAIRE DU CATALOGUE

 Introduction

Caroline Oliveira

Confrontations: les paysages au lavis

Christophe Comentale

http://alaincardenas.com/blog/evenement/oeuvres-au-lavis-sculptures-de-yang-ermin-et-pierres-a-encre-de-sa-collection/

À la rencontre de la Chine

Emmanuel Lincot

https://www.persee.fr/authority/249861

 

Yang Ermin, poète des couleurs

Marie Laureillard

Œuvres exposées

Annexes

Biographie

Principales expositions

Bibliographie

 

Notre reconnaissance s’adresse enfin à tous ceux qui nous ont apporté leur aide et leur collaboration: Gwenn Gayet-Kerguiduff, directrice du musée Marcel-Sahut de Volvic

https://www.ville-volvic.fr/musee-marcel-sahut

 

Aux auteurs

Christophe Commentale docteur en histoire de l’art et sinologue, enseignant au Centre culturel chinois et à l’Institut catholique de Paris, conseiller scientifique au Musée chinois du quotidien, conservateur en chef honoraire du Muséum national d’histoire naturelle et co-commissaire de l’exposition

Marie Laureillard, maître de conférences en langue et civilisation chinoises à l’université Lumière-Lyon 2 et membre de l’Institut d’Asie Orientale Emmanuel Lincot, sinologue et professeur à l’Institut catholique de Paris.

 

https://iao.cnrs.fr/membres/chercheurs-et-ita/marie-laureillard/

 

L’équipe du musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq, L’Isle-Adam:

Maryline Hilaire-Lépine, assistante de conservation du patrimoine, adjointe à la directrice

Maeva Bouteiller, Justine Ferrari, action culturelle et pédagogique

Pascal Delhay, régie des œuvres

Christine Do Souto, accueil et surveillance

Le personnel administratif et les agents des services techniques de la Ville de L’Isle-Adam

L’association Les Amis de L’Isle-Adam :

René Botto, président honoraire,

Michel Ginoux, président,

Elisabeth Bauwens, Nancie Carenzo, Jean Cordier, Françoise Didier, Michel Gourrier, Hélène Grange, Joséphine Kurek, Ming Pretet, Françoise Rasmon, Françoise Vray

 Nos mécènes enfin ont droit à toute notre gratitude :

La Société Générale :

Richard D’Avola, directeur de groupe Claire Bellancourt, directrice de l’agence de L’Isle-Adam

La société des Cars Lacroix: Augustin de Hillerin, directeur

 

Éditions Faton, Dijon, 2020

25 rue Berbisey, 21000 Dijon.

Tél. 03 80 40 41 21

www.faton.fr – infos@faton.fr

 

Exposition  19 sept.2020 – 14 fév. 2021

musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq

https://musee.ville-isle-adam.fr/

31, Grande-Rue

L’Isle-Adam, Val-d’Oise

 

#YANGERMIN#POESIEDESCOULEURS#ARTETSOCIETE#LETTRECHINE#PEINTURECHINOISE#HISTOIREPEINTURECHINE#TRIPADVISOR#INFORMATIONENCONITNUE#SORTIR#ISLEADAM#CHRISTOPHECOMENTALE#MARIELAUREILLARD#TRESORPIERREAENCORE#MOUVEMENTNEWWAVE#CULTUREETPLUS#

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos

Commenter cet article