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HISTOIRE, PATRIMOINE, PEINTURE, SCULPTURE, PERFORMANCE,

CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN

CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
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CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
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CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
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CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN
CAP MODERNE, FIN DE CHANTIER - ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN

Propriété du Conservatoire du Littoral, le site Cap Moderne, rouvert au public en 2015, a été progressivement restauré à l’initiative de l’association Cap Moderne, présidée par Michael Likierman avec le soutien de la ville de Roquebrune-Cap-Martin, le Département des Alpes Maritimes, la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur, le Conservatoire du Littoral et le Ministère de la Culture par la DRAC.

Classé Monument Historique, il est, avec le Cabanon et les Unités de Camping de Le Corbusier et l’Etoile de Mer avoisinant, l’unique site des Alpes-Maritimes inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Faisant partie des lieux incontournables à découvrir dans la région, il accueille plus de 10 000 visiteurs par an.

Le parti pris par les architectes et experts chargés de la restauration de la Villa E1027 et de son mobilier, Claudia Devaux, Renaud Barrès, Burkhardt Rukschcio et Philippe Deliau, et validé par le comité scientifique et la DRAC, a été de revenir au plus près de ce qui avait été imaginé et accompli par Eileen Gray en 1929.

Le gros œuvre a été l’occasion de réaliser des études et de réfléchir à des solutions innovantes et pérennes, concernant, entre autres, les murs en béton érodés, dont il fallut trouver la technique la plus performante qui permettait de résister au corrosif climat méditerranéen.

Le réaménagement de la Villa E-1027 fut un véritable travail d’orfèvre et de recherche pour retrouver avec précision les détails de ce que fut la maison à l’origine.

Désormais, la restauration de la Villa E-1027 est achevée ainsi que l’ensemble du site incluant le Cabanon et les Unités de camping de le Corbusier et le restaurant l’Etoile de mer, ainsi que la création d’une structure d’accueil des visiteurs (et, plus tard, des chercheurs) à la gare de Roquebrune-Cap-Martin.

L’ensemble du chantier a coûté plus de 5M d’euros subventionné pour 55% par les collectivités régionales et l’état et 45% par des mécénats privés.

Le Centre des monuments nationaux en assure dorénavant la gestion, en partenariat, pour l’animation culturelle, avec l’Association Eileen Gray. Étoile de mer. Le Corbusier, présidée par Magda Rebutato.

 

CAP MODERNE

Trois architectures emblématiques sur un site naturel remarquable à Roquebrune Cap-Martin (Alpes-Maritimes) :

E-1027, la villa d’Eileen Gray et Jean Badovici (1927-1929)

Le Cabanon et les Unités de Camping de Le Corbusier (1951 & 1957)

L’Étoile de Mer, le bar restaurant de Thomas Rebutato (1949)

 

E-1027, maison en bord de mer

Entre 1926 et 1929, Eileen Gray, construit la villa E-1027 avec son compagnon l’architecte Jean Badovici.

« E pour Eileen, 10 du J de Jean, 2 du B de Badovici, 7 du G de Gray », le nom de la villa imbrique leurs initiales. Ils la partageront peu de temps, et lui en restera seul propriétaire jusqu’à sa mort en 1956.

Une nouvelle esthétique architecturale

Chareau, Van Doesburg, Rietveld, Mallet Stevens, Le Corbusier, Gropius... A l’aube  du XX°  siècle, sur fonds d’industrialisation et de progrès technique, des architectes et des artistes élaborent une esthétique moderne. Par ses voyages et les articles de Jean Badovici, rédacteur en chef de « L’Architecture Vivante », Eileen Gray connaît ces recherches quand elle aborde en 1926 sa première création architecturale.

Sous le climat azuréen, elle songe d’abord à construire un « refuge » où Badovici et elle pourrait travailler en toute détente. Le concept évolue et prend de l’ampleur, sous l’influence de Jean Badovici, pour pouvoir accueillir ses amis. Par son architecture, son mobilier (fixe et mobile), les luminaires et les décors qui en sont indissociables, la villa E-1027 « maison en bord de mer », est pensée comme un organisme vivant et un modèle d’habitat. Elle a valeur de manifeste. Dans le numéro spécial de « L’Architecture Vivante » consacré à la villa, Eileen Gray porte une critique subtile et nuancée contre le fonctionnalisme de l’architecture moderne.

 

L’extérieur

Tel un petit « paquebot » ancré dans les « restanques » où la pièce principale hissée sur pilotis profite du plan libre, d’un balcon et de longues baies magnifiant les vues, E-1027 est une icône de l’architecture moderne. Par sa situation, sa toiture coiffée d’un édicule vitré, ses garde-corps et ses stores en toile de bâche, sa bouée et ses variations chromatiques blanches et bleues, elle joue de l’analogie avec l’univers nautique pour réinventer la villégiature balnéaire. Associant sa sensibilité aux idéaux modernes, Eileen Gray l’enrichit de persiennes empruntées à l’architecture vernaculaire.

Pour inscrire dans le site, sans l’altérer, cette villa sur pilotis à toit plat, structure en béton armé et parois de briques creuses, Eileen Gray l’implanta en limite basse des « restanques », avant la partie rocheuse qui plonge vers la mer. Le jardin prolonge ainsi l’in bentonite de la villa en variant les ambiances au nord et au sud-ouest. Côté mer, au sud-ouest, il devient un salon extérieur abrité du vent par des pins maritimes. Au nord, Eileen Gray profite de l’ombre pour installer une cuisine extérieure.

 

L’intérieur, intime et ouvert

Trois ans durant, Eileen Gray dessina les plans et le mobilier. La surface de 120 m2 obéit à un plan en «L» sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée haut (90 m2), se trouvent l’entrée, le séjour au plan libre polyvalent et transformable, une chambre-studio, une salle de bain, une salle d’eau, un sanitaire et la cuisine. Un escalier en spirale descend au rez-de-chaussée bas vers la chambre d’amis et l’espace du personnel. Un espace couvert (55 m2) est libre sous les pilotis. Pour évoquer un voyage en bateau face à l’horizon, la structure en accordéon des baies vitrées donnant sur la terrasse (un brevet de Jean Badovici) viendrait-elle des paravents qu’Eileen Gray créait, plus jeune, dans sa période art déco ? Si chaque chambre, intime et autonome, dispose d’un accès direct à l’extérieur et d’une petite terrasse, Eileen Gray favorise la convivialité par des mobiliers polyvalents et des dispositifs qui séparent, ouvrent ou créent des transitions. Au cœur de l’espace de vie : un grand divan, une cheminée, des rangements, une salle d’eau masquée par un mur paravent. Dans un espace attenant sans séparation, on trouve un coin alcôve et un petit divan et, à l’opposé, l’espace bar-salle à manger. Lors de la première restauration de la Villa (2007), une composition polychrome a été découverte sur le mur nord du salon. Avant la publication de sa villa dans « L’Architecture Vivante » en 1929, Eileen Gray avait déjà supprimé cette première intention de décor au profit du blanc.

 

L’intérieur, le mobilier

La Villa est petite mais pour Eileen Gray chacun « doit pouvoir rester libre et indépendant » et tout ranger dans un minimum de place. Cet esprit d’ordre et de rangement se matérialise par de petites étiquettes précisant la place de chaque chose. Ses dessins d’architecte designer détaillent tous les dispositifs qu’elle invente pour créer des sous- espaces et des meubles mobiles, fixes ou intégrés qui accompagnent toutes les activités. Certains meubles et tapis sont des créations en vente dans sa galerie Parisienne Jean Désert. Ce sont notamment le fauteuil Transat, inspiré de ceux des paquebots, le fauteuil Bibendum, une banquette en cuir noir à armature en tube d’acier chromé, les tables volantes, le tapis « Marine d’abord » de la chambre d’amis ou l’astucieuse table de chevet chromé circulaire, baptisée Table E-1027, réglable en hauteur par une chaînette métallique. D’autres meubles sont intégrés comme la tête de lit du petit divan de la grande pièce, avec son placard à oreillers, sa veilleuse à lumière bleue et ses prises de courant. A côté, un lutrin à livre est porté par un bras pliable métallique.

Dans la chambre d’amis, un dispositif similaire porte le plateau inséré dans le secrétaire à rabat et rayonnages qui épousent le mur.

Dans la chambre d’Eileen Gray, l’armoire de toilette haute et étroite sert de paravent entre le lavabo et le studio de travail. Dans un angle, des tiroirs pivotant se superposent. Dans la chambre d’amis le miroir mural circulaire Satellite avec son bras articulé portant un petit miroir rond fut l’objet d’un brevet déposé par Jean Badovici.

 

Le Cabanon de Le Corbusier

« J’ai un château sur la Côte d’Azur, qui a 3,66 mètres par 3,66 mètres. C’est pour ma femme, c’est extravagant de confort, de gentillesse », Le Corbusier évoquait ainsi le Cabanon qu’il construisit en 1952 sur une parcelle jouxtant le restaurant « l’Etoile de Mer » implanté en 1949 sur un terrain voisin de la Villa. Bien que modeste en dimensions, il est l’illustration d’une série de recherches sur les règles de dimensions harmonieuses définies dans le « Modulor ». Jusqu’au décès de son épouse Yvonne en 1957, il y passa ses étés avec elle et poursuivit cette habitude de villégiature balnéaire jusqu’à sa disparition en 1965.

Du mythe de la cabane au fonctionnalisme En 1928, la couverture d’un livre de Le Corbusier, « une maison un palais », montrait une baraque de pêcheur qui témoignait de son admiration pour le vernaculaire. Ceci peut expliquer que l’aspect rustique des murs extérieurs en bardage de croûte de pin du Cabanon soit très éloigné des célèbres villas blanches de Le Corbusier. L’originalité du Cabanon est en effet d’associer à l’esprit des cabanes de trappeurs le fonctionnalisme prôné par les architectes du mouvement modernes pour eux, définir une typologie de cellule habitable, réduite à un espace minimum réunissant plusieurs fonctions, est crucial. Sous la toiture à une pente du Cabanon, sont ainsi concentrés dans une cellule carrée de 3,66 x 3,66 mètres et 2,26 mètres de hauteur, un coin-travail, un coin-repos, des toilettes, un lavabo, une table, des rangements et un porte-manteau. La structure et tous ces éléments en bois, préfabriqués en Corse par l’entreprise Barberis, ont été assemblés sur place comme un Meccano.

 

L’harmonie d’un intérieur

A l’intérieur, les éléments de mobilier, en chêne ou châtaignier, et les cloisons en contreplaqué de marine rivalisent d’astuces pour séparer les espaces et les activités et faciliter les rangements. Ancré sur le mur de la façade donnant sur la mer, un plan de travail en « tavaillons » de châtaignier est complété d’un meuble bas à casiers. Isolé des toilettes par un rideau rouge, le lit intègre un repose-tête en bois et des rangements. Les peintures murales qui ornent l’entrée et les deux volets pliants, le sol de parquet jaune, les panneaux vert, rouge et blanc du plafond et les touches de couleur qu’apportent les patères du portemanteau contribuent à l’harmonie d’un ensemble à la sobriété joyeuse.

 

Les Unités de Camping

En 1956, en échange de la parcelle de terrain du Cabanon, Le Corbusier fit construire par Barberis, pour Thomas Rebutato, propriétaire du bar-restaurant

L’Etoile de Mer, cinq unités de Camping dont l’intérieur reprend certains principes du Cabanon. Réunies dans une structure sur pilotis, elles illustrent ses recherches sur un habitat de loisirs modulaire économique, adapté au tourisme balnéaire de masse. Chacune peut loger deux personnes dans 8 m2, et une baie en « T » couché, inspirée de l’idée moderne de fenêtre allongée, cadre le paysage face à la mer.

Le Cabanon et les Unités de Camping sont dorénavant classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Texte tiré de l’ouvrage « Villa E-1027, L’Etoile de mer, le Cabanon et les unités de camping », Coll. Archinote, texte de Christine Desmoulins, Editions Carapace.

 

BIOGRAPHIES

EILEEN GRAY (1878 – 1976)

Les premières années

9 août 1878. Naissance de Kathleen Eileen Moray en Irlande, dans le Comté de Wexford, prèsd’Enniscorthy dans le manoir de Brownswood

En 1900, sa mère l’emmène à Paris visiter l’exposition universelle.

En 1901-02, elle part à Londres où elle fréquente la Slade School of Fine Arts, école de peinture pour jeunes gens de la high society. L’année suivante, elle se rend à Paris pour étudier le dessin et s’inscrit à l’Atelier Colarossi puis à l’Académie Jullian.

En 1905, Eileen Gray rentre soigner sa mère à Londres. Elle y découvre la laque chinoise de l’atelier de restauration de D. Charles où elle est aussitôt acceptée comme apprentie.

En 1907, elle s’installe 21, rue Bonaparte à Paris, dans un appartement du XVIIIe  siècle qu’elle conservera toute sa vie.

En 1909, elle voyage au Maroc avec Evelyn Wyld, une amie d’enfance, dans le but d’apprendre à fabriquer des tapis à l’instar de da Silva Bruhns. Peu après, elle installe son atelier Parisien rue Visconti.

En 1913, elle expose ses laques au Salon des Artistes décorateurs.

En 1914, le couturier Jacques Doucet lui achète son paravent à quatre feuilles « Le destin ». Par la suite, il lui commande différentes pièces de mobilier. Le projet de Centre de vacances et de loisirs intégrant des bungalows préfabriqués et démontables.

 

Les années 1920

Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin

En 1920, lors d’un voyage au Mexique, Eileen Gray visite notamment Teotihuacan (dont un plan figurera dans l’une de ses maisons méditerranéennes.)

En 1922, elle inaugure sa boutique, la galerie Jean Désert, au 217, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, face à la salle Pleyel. Exposant au Salon d’Automne, elle y rencontre Robert Mallet-Stevens qui lui commande un tapis et un meuble pour la villa des Noailles qu’il construit à Hyères.

En 1923, elle est invitée à la XIVe exposition de la Société des Artistes décorateurs (SAD) et présente Chambre à coucher pour Monte-Carlo (ou Hall 1922). La même année, Léonce Rosenberg présente à la galerie de l’Effort Moderne une exposition consacrée à l’architecture hollandaise. C’est peut-être à cette occasion qu’Eileen Gray rencontre le jeune architecte d’origine roumaine Jean Badovici.

En 1924, Pierre Chareau invite Eileen Gray à exposer des objets dans son stand de la SAD. La revue hollandaise, « Wendingen » (en français Tournant décisif) qui est proche du mouvement De Stijl, consacre un numéro à Eileen Gray avec une introduction de Jan Wils et un article de Jean Badovici.

En 1926, « Maison pour un ingénieur » ne fait encore partie que de son œuvre projetée. C’est au CapMartin, à Roquebrune, qu’elle choisit un terrain qu’elle achète au nom de Badovici, et commence à travailler à partir de maquettes et de plans. Elle étudie la topographie, la trajectoire du soleil et le sens des vents.

En 1926-1929, elle suit le chantier de la villa de Roquebrune-Cap-Martin pour laquelle elle fait venir quelques meubles de la galerie Jean Désert. Elle en conçoit de nouveaux pour la villa et certains sont intégrés dans les murs. Douée d’un sens pratique, elle élabore une sorte de « mobilier de camping », escamotable et souvent à double fonction. Jean Badovici vient la conseiller quand son travail de rédacteur en chef Parisien lui en laisse le temps. La villa s’appelle E-1027 : e comme Eileen, 10 car le J de Jean est la 10e  lettre de l’alphabet, 2 comme le B de Badovici, et 7 comme la 7e , le G de Gray.

En 1930, suite à la crise économique de 1929, elle ferme ses boutiques (Jean Désert et la rue Guénégaud). E-1027 a les honneurs du tout premier numéro de L’Architecture d’aujourd’hui.

En 1932, au bord de la route qui mène à Castellar dans les Alpes-Maritimes, Eileen Gray commence, cette fois sans l’aide de Badovici, la construction d’une seconde maison, « une maison à soi », qui nécessitera deux années de travaux.

En 1934, elle conçoit des meubles pour cette maison qu’elle vient de terminer.

En 1937, elle présente Au pavillon des Temps nouveaux de Le Corbusier, son projet de Centre de vacances et de loisirs intégrant des bungalows préfabriqués et démontables. Dans les années 1946-1947, Eileen Gray qui s’attelle à la recherche de solutions face aux problèmes sociaux de son époque, commence à travailler sur un Centre culturel et social et elle élabore le projet d’un Club ouvrier.

En 1956, Jean Badovici meurt à Monaco.

En 1960, La villa E-1027 est vendue à Mme Schelbert, une relation de Le Corbusier qu’il fait venir de Suisse.

En 1972, le paravent Le destin de la collection Jacques Doucet est vendu aux enchères à un prix record à Drouot, ce qui contribue à faire redécouvrir Eileen Gray et son œuvre. Elle est nommée Royal designer for Industry en Angleterre.

En 1973, elle a droit à une rétrospective du RiBA (Royal Institute of British Architects) à Londres, à une exposition itinérante aux Etats-Unis d’Amérique et elle est élue Honorary Fellow en Irlande.

Le 31 octobre 1976, Eileen Gray meurt à Paris.

En 1998, la villa E-1027 est classée comme Monument Historique.

 

JEAN BADOVICI (1893 – 1956)

Jean Badovici, de son vrai nom Badoviso, est né à Bucarest le 6 janvier 1893. Naturalisé français au début des années 30, il est décédé à Monaco le 17 août 1956.

En 1919, Jean Badovici qui avait commencé des études académiques à l'Ecole des Beaux-Arts sous la direction de Julien Guadet et de Jean-Baptiste Paulin soutient son diplôme à l'E. S. A., l'Ecole Spéciale d'Architecture dont Robert Mallet-Stevens et Adrienne Gorska sont issus.

En 1920, il partage un appartement d'étudiants avec Christian Zervos, grec d'Alexandrie, qui étudie la philosophie.

En 1923, tous deux réussissent à convaincre l'éditeur Albert Morancé de leur confier deux nouvelles revues. Christian Zervos publiera Cahiers d'Art, et Badovici, L'Architecture vivante, documents sur l'activité constructive. Le 1er numéro sort et il en signe l'éditorial « Entretiens sur l'architecture vivante ». En tant que rédacteur-en-chef, Badovici fera vivre pendant 10 ans cette revue qui soutient les architectes modernes, en particulier Le Corbusier qui y commente ses réalisations.

En 1924, Jean Badovici participe à Wendingen la revue hollandaise proche du mouvement De Stijl qui consacre un numéro entier à Eileen Gray. Avec elle, il travaille aussi à la restauration de maisons anciennes à Vézelay.

De 1927 à 1936 il publie « L’œuvre complète Morancé » de Le Corbusier et Pierre Jeanneret et c'est lui qui parlera de Le Corbusier à Eileen Gray.

En 1929, il consacre un numéro spécial de L'Architecture vivante à E-1027, maison en bord de mer.

En 1930-1931, Eileen Gray réaménage l'appartement de Jean Badovici, rue de Châteaubriand.

En 1933, il participe aux côtés de Christian Zervos, Fernand Léger, André Lurçat et Le Corbusier au IVe Congrès international d'Architecture Moderne, (C.I.A.M.) qui débouche sur la Charte d'Athènes.

En 1937, dans le pavillon de l'esprit nouveau de Le Corbusier, il présente à titre de nouveau moyen de sauvetage, un canot insubmersible.

En 1938 il achète une nouvelle maison à Vézelay et demande à Fernand Léger une peinture murale.

1945. Il participe à la reconstruction de Maubeuge sous la direction d'André Lurçat.

Le 17 août 1956, il meurt à Monaco. L'UAM lui organisera un hommage au Musée des Arts décoratifs.

 

LE CORBUSIER (1887 – 1965)

Charles-Edouard Jeanneret, plus connu sous le pseudonyme de « Le Corbusier », est né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, et mort le 27 août 1965 à Roquebrune-Cap-Martin. Architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres, il découvre le Cap-Martin dans les années

1930. A partir de cette date il passera la plupart de ses semaines de vacances sur le site. Il y construira le Cabanon et y installera une baraque de chantier qui lui servira d'atelier, puis les unités de camping et leurs éléments mobiliers. Plusieurs de ses peintures murales sont présentes sur le site dont celles qu'il peignit en mai 1938 sur deux murs à l'intérieur de la villa E-1027. Il conçut ici aussi les projets Roq et Rob dont les unités de camping sont une déclinaison.

En 1919, c’est en collaboration avec Amédée Ozenfant et Paul Dermée que Le Corbusier a fondé la revue « L’esprit nouveau » qui paraîtra jusqu’en 1925.

En 1920, année de sa rencontre avec Fernand Léger, il prend le pseudonyme de Le Corbusier du nom de l'un de ses ancêtres albigeois.

En 1922 débute sa longue collaboration avec son cousin Pierre Jeanneret. C’est une année dense, marquée par la première conférence de Le Corbusier, à la Sorbonne, par sa rencontre avec Yvonne Gallis, mannequin monégasque, qu’il épousera en 1930 et par la présentation du plan de la Ville contemporaine de trois millions d'habitants au Salon d'Automne.

1923 sera l’année de la publication de « Vers une Architecture », de l’exposition Jeanneret Ozenfant à la galerie « l'Effort Moderne » de Léonce Rosenberg et de la construction des villas La Roche et Jeanneret (Paris - Auteuil).

En 1924, Le Corbusier installe son atelier au 35, rue de Sèvres (Paris 6e). Il donne des Conférences à Genève, Lausanne et Prague.

En 1925, il construit le pavillon de l'Esprit Nouveau dans le cadre de l’exposition internationale des Arts Décoratifs à Paris et la cité Frugès à Pessac. C’est aussi l’année des études pour « Le plan Voisin » et la villa Meyer.

En 1927, il participe au concours pour le Palais de la Société des Nations à Genève. Il construit la villa Stein à Garches, la maison Planeix à Paris et des villas du Weissenhof à Stuttgart.

En 1929, les meubles Le Corbusier en collaboration avec Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret sont présentés au Salon d’Automne. Il construit la villa Savoye à Poissy et réalise des études pour le Mundaneum et l'urbanisme en Amérique du Sud.

En 1930, naturalisé français, Le Corbusier épouse Yvonne Gallis le 18 décembre.

1935 voit les publications de « Aircraft » et « La Ville Radieuse », la construction de la maison de weekend à La Celle Saint Cloud, et celle de la villa le Sextant (Les Mathes)

1936, année marquée par son voyage en Amérique du Sud à bord du Graf- Zeppelin, Le Corbusier est consulté avec Oscar Niemeyer, Lucio Costa, Alfonso Reidy et d’autres pour la construction du Ministère de l'éducation nationale et de la Santé. A Paris, il étudie le projet d’un stade de 100 000 places.

En 1938, il expose ses peintures au Kunsthaus de Zurich et à la galerie Louis Carré à Paris et réalise huit peintures murales à la Villa E-1027 de Jean Badovici à Cap-Martin.

1942 voit la fondation de l'ASCORAL (Assemblée de Constructeurs pour une Rénovation Architecturale). Le Corbusier est chargé d’une mission officielle à Alger et c’est aussi la réouverture de l'Atelier de la rue de Sèvres à Paris.

En 1950, il est désigné comme Conseiller du gouvernement du Punjab pour la réalisation de sa nouvelle capitale, avec Pierre Jeanneret, Maxwell Fry et Jane Drew. Il publie le « Modulor », « Poésie sur Alger » et « l'Unité d'Habitation de Marseille ».

1951. Le 18 février : lors de son premier voyage en Inde, Le Corbusier visite Chandigarh et d'Ahmedabad. Il présente le monument « La Main ouverte » de Chandigarh et débute les études des projets pour l’Assemblée, la Haute Cour, le Palais du Gouverneur, le Secrétariat et le Musée. La même année, il est écarté comme concepteur du Concours pour la construction du siège de l’Unesco à Paris et il construit la Chapelle Notre Dame du Haut à Ronchamp.

En 1952, il construit son Cabanon à Roquebrune-Cap-Martin. Le 14 octobre, il remet au ministre de la Reconstruction et de L’urbanisme, Eugène Claudius- Petit la Cité d’habitation de Marseille. En 1956, il refuse d'enseigner à l'école des Beaux-Arts.

En 1957, outre la construction des unités d'habitation de Berlin et Briey en Forêt, Le Corbusier construit la Maison du Brésil de la Cité universitaire à Paris avec Lucio Costa, Le Couvent Sainte-Marie de La Tourette, à Evreux et le Musée d'art occidental à Tokyo.

En 1963, début des travaux de la construction du Centre Le Corbusier à Zurich.

En 1965, c’est la reprise de l'étude du Monument de la Main ouverte pour Chandigarh, un diplôme de la Société d'Architecture de Boston, la publication de « Textes et dessins pour Ronchamp » et la construction du Stade de Firminy.

Le 27 août 1965, mort de Le Corbusier à Cap-Martin au cours d'une baignade dans la Méditerranée. Le 1 er septembre, ses obsèques officielles sont célébrées dans la Cour Carrée du Louvre. Il est ensuite inhumé au cimetière de Cap-Martin.

Texte reproduit avec l'aimable autorisation de la Fondation Le Corbusier.

Thomas Rebutato (1907 – 1971)

Thomas, Egildo Rebutato, dit « Robert », né à San Remo le 13 juin 1907, passe sa jeunesse à Beausoleil, village proche de la principauté de Monaco. Plombier- couvreur de profession, il s'installe comme artisan à Nice en 1940. De nature rebelle, il fera tout naturellement partie d'un groupe de résistants de la ville, jusqu'à sa libération le 27 août 1944. Après la guerre, les plages étant enfin accessibles, il profite des dimanches d’été pour emmener son épouse Marguerite et ses enfants Monique et Robert sur la plage du Buse à Roquebrune-Cap-Martin.

 

L'Étoile de Mer

Thomas Rebutato rêve d'acquérir un petit terrain, à proximité de cette plage pour construire un « cabanon » de pêcheur où entreposer le matériel du pique-nique et de la pêche. Cette opportunité s'offre à lui en 1947, sous la forme d'une parcelle de plus de 1 000 m2  mitoyenne de « la villa blanche », moderne qui appartient à l’architecte Parisien, Jean Badovici. Sur ce terrain qui descend en pente vers les rochers en contrebas du sentier « des douanier », Thomas Rebutato imagine alors de créer un lotissement de 6 cabanons de 25 à 30 m2, qu'il aurait revendus, pour n'en conserver qu'un. Il fait appel à un architecte niçois et un prototype est construit en 1948-1949.

En 1949, des circonstances imprévues le conduisent à liquider son entreprise et à investir le cabanon prototype pour le transformer en restaurant. Ainsi est née l'enseigne « L’Etoile de Mer - Chez Robert ». Le jour de l'ouverture, Thomas Rebutato, secondé par son fils Robert (12 ans) voit arriver, son premier client. Hôte de Jean Badovici, il vient négocier la pension d'une dizaine de personnes pour une semaine. Cet homme, c’est Le Corbusier.

En août 1950, il peindra sur un panneau de bois un portrait de Thomas en casquette et tablier de restaurateur, face à André, le pêcheur d'oursins. « A l’Etoile de Mer règne l’amitié », sera le titre de l’œuvre qu’il offre à son ami pour l'installer sur la façade du bar-restaurant. Il encadrera ensuite ce tableau d'une peinture murale.

En Juillet 1952, Le Corbusier installe sur le terrain voisin son « Cabanon », préfabriqué en Corse par l'entreprise de menuiserie Barberis. Ayant obtenu de Rebutato l'autorisation de s'adosser à l’étoile de Mer, l’architecte crée une communication entre les deux bâtiments. Le Cabanon achevé, Le Corbusier réalise Cabanon et l’Etoile de Mer, une autre de ses peintures représente la famille Rebutato. Le Corbusier offre à Robert d'acquérir la parcelle de terrain où a été implanté le Cabanon, contre la réalisation de 5 « unités de camping » sur l'un des « jeux de boules » de la propriété Rebutato ; ce sont des unités de logement, spartiates mais fonctionnelles, dérivées des principes appliqués au Cabanon. Elles seront construites sur pilotis, toujours par Barberis, pendant l'été 1957. L'acte notarié de cession foncière sera régularisé en janvier 1961.

De 1957 à 1970, Thomas et Marguerite exploiteront les unités de Camping pour y accueillir des pensionnaires en vacances.

Thomas décède en février 1971, à l'âge de 63 ans, laissant Marguerite poursuivre l'exploitation. L'activité du restaurant est arrêtée, mais l'Etoile de Mer reçoit toujours des locataires « en meublé », dans les unités de camping, disposant des cuisines que Thomas avait fait aménager sous les pilotis, et d'une installation sanitaire collective. Le bar poursuit son activité : boissons et sandwiches. Marguerite disparaît à son tour en avril 1987.

D’après son fils Robert Rebutato (1937 – 2016)

 

POUR EN SAVOIR PLUS

EXPOSITION D’ETE DU HANGAR

Le Centre des monuments nationaux et l’Association Eileen Gray, Étoile de Mer Le Corbusier présentent :

Rencontres en bord de mer.

E-1027, L’Étoile de mer, Le Cabanon à Roquebrune-Cap-Martin

Le site « Cap Moderne », face à la Méditerranée à Roquebrune-Cap-Martin, est riche d’œuvres d’architecture et d’ameublement d’importance internationale. Mais le site est aussi un lieu de mémoires, où l’avant-garde côtoie le populaire. L’intention de cette exposition est de rassembler ces différentes perspectives et stimuler le regard des habitants de Roquebrune- Cap-Martin.

Le but de l’exposition est de montrer comment l’ensemble constitué par la villa E-1027, l’Étoile de Mer et le Cabanon a développé une culture riche et variée, moderniste et populaire, depuis 1929.

L’exposition utilise des facsimilés de photos d’époque, des films ainsi que des documents manuscrits et des coupures de presse. Un élément important est fourni par des témoignages des riverains de Roquebrune-Cap-Martin. Il s’agit de constituer en quelque sorte une documentation anthropologique du site. Cette exposition propose un premier pas dans cette direction, avec des recherches locales et la diffusion d’un flyer d’appel à témoignages.

Comité scientifique et co-commissaires :

Association Eileen Gray, Etoile de Mer Le Corbusier : Tim Benton, Maria Salerno, Elisabetta EminaGaspard

Le déroulé de l’exposition est à la fois chronologique et thématique.

Les années 1930

La villa E-1027, construite entre 1926 et 1929, appartenait à Jean Badovici. Une documentation assez riche existe sur les invités de Badovici au cours des années 1930. Pierre Guéguen, par exemple, poète breton et ami de Le Corbusier et de Badovici, écrit le 14 avril 1937, appelant Badovici « roi d’Azur » : « Roquebrune, paradis terrestre avec toi comme beau serpent qui salpète [sic] du feu ! Il est dommage que l’Adam Corbu ait abusé du bain de soleil non garanti du Père Éternel ; il va mieux mais c’est lent. Eve se porte très bien qu’il s’agisse de Mado ou d’Yvonne. »

En effet, Le Corbusier était très affaibli alors, en raison, selon lui, d’un courant d’air à Roquebrune-CapMartin. « Mado » – Madeleine Goisot – a été la maîtresse de Badovici de 1931 à 1946. Guegen finit : « Merci mon cher Jean, pour ton hospitalité si cordiale. Tu nous as fait profiter d’un palais blanc au bord de la mer de papier de soie, et de toutes sortes de gentillesses. » (Getty 880412). D’autres documents et photos de ce genre existent.

En 1938 et 1939, Le Corbusier crée sept peintures murales dans la villa à l’invitation de Jean Badovici. Trois de ces peintures sont visibles dans la villa ; nous documentons les trois autres qui ont disparu et celle qui n'est pas visible au public. Badovici se montre ravi avec les peintures, témoignant à plusieurs reprises de sa satisfaction.

En 1938, Le Corbusier, avec sa caméra de 16 mm, prend des centaines de photographies de la maison et de ses deux premières peintures.

En 1939, Jean Badovici ou son amie Madeleine Goisot (« Mad » ou « Mado ») font quelques photographies 6x6cm de Le Corbusier nu en train de peindre ses « fresques ».

1949, l’épisode du plan directeur de Bogota

En mai 1949, Le Corbusier demande à Badovici de lui louer la « baraque » (E-1027) comme lieu de travail pour lui-même, José Lluis Sert et Paul Lester Wiener. Ces derniers seront logés, avec leurs épouses, à l’hôtel, tandis que Le Corbusier et Yvonne prendront la chambre d’hôtes. L’équipe travaille sur le projet du plan directeur de Bogota pendant trois semaines et Le Corbusier restera sur place pour restaurer ses peintures.

 

L’Étoile de mer après 1949

En 1948, Thomas Rebutato, plombier-couvreur de Nice, achète le site voisin de E-1027, y compris la restanque qui conduit aux marches menant au sentier des douaniers. Sa première idée était de construire une simple baraque de pêcheur. En 1948, il demande à un architecte de Nice, Fernand Pietra, de dessiner son cabanon et, en même temps, de faire un projet de huit autres cabanons qu’il aurait revendus.

En 1949, il transforme ce premier cabanon en un petit restaurant casse-croûte. Et c’est ainsi qu’en août 1949 Le Corbusier, Sert et Wiener furent les premiers clients. De cette première rencontre naît une amitié avec la famille Rebutato qui durera jusqu’à la mort de Le Corbusier en 1965.

Au cours de l’hiver 1951, Le Corbusier dessine son cabanon qui sera construit et occupé en août 1952. Lucien Hervé rend visite à Le Corbusier peu de temps après et photographie, avec son Rolleiflex 6x6cm, le cabanon et l’Étoile de mer.

Le fils de Thomas Rebutato, Robert, a 12 ans quand il rencontre Le Corbusier pour la première fois. Dans un film récent il raconte l’origine des relations Rebutato-Le Corbusier. Une collection de photographies documente la vie à l’Étoile de mer, où Le Corbusier et Yvonne côtoient les pêcheurs et les paysans du coin qui viennent se restaurer et jouer à la pétanque sur les restanques. L’Étoile de mer accueillait alors aussi de jeunes campeurs. Après 1957, ils pouvaient séjourner dans les « Unités de camping » construites par Le Corbusier.

1960-1993 Madame Schelbert et Peter Kaegi

Après le décès de Jean Badovici en 1956, la maison est vendue à une amie de Le Corbusier, Marie-Louise Schelbert. Une collection de diapositives montre l’état de la maison à cette période. Plusieurs visiteursont laissé des témoignages (par exemple Stanislaus von Moos).

En 1974, Mme Schelbert vend la maison à son docteur Peter Kaegi, conservant la jouissance de la propriété jusqu’à sa mort en 1982. Prenant possession de la maison, le docteur Kaegi vend les meubles et n’entretient pas la maison. Après sa mort violente, la maison est squattée et vandalisée. Une collection de photographies de Pierre Fauroux documente la maison dans son état dans les années

1980. L’Étoile de mer cesse son activité de bar casse-croûte en 1983.

Appel à témoignages

Nous avons recueilli de nombreux témoignages sur les différentes périodes de la vie du site. Une première initiative s’est matérialisée par un petit ouvrage Témoignage ; les Roquebrunois parlent de Le Corbusier, produit par Marsou Viano en 1997 avec le soutien de l’Office du Tourisme.

Cette partie de l’exposition sera nourrie par des entretiens filmés et des documents photographiques et imprimés.

Nous installons un écran en liège pour encourager les visiteurs à laisser leurs propres mémoires du site.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

CAP MODERNE

Esplanade de la gare SNCF de Cap-Martin Roquebrune

(Appelée parfois gare de Cabbé par rapport à la baie de Cabbé)

Avenue Le Corbusier

06190 Roquebrune Cap-Martin

Tél : + 33 (0)4 89 97 89 52

capmoderne@monuments-nationaux.fr

www.capmoderne.monuments-nationaux.fr

Attention : les conditions d’accueil sont susceptibles d’évoluer selon le contexte sanitaire. Visites guidées uniquement

Réservation impérative sur le site : www.capmoderne.monuments-nationaux.fr

 

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